Trois semaines à Menorca, rien que ça ! C’est dire si elle nous a plu. Quelques photos !!!!
Le 09 novembre, atterrissage à Porto Colom à l’est, oui oui on atterrit aussi en bateau.
Porto Colom, que dire ?!!? Une jolie baie, mais pour être parfaitement à l’abri, il faut être au fond, surtout à cette saison, malheureusement elle est blindée de bouées, nous décidons d’en prendre une, et un pékin en zodiac vient nous indiquer le prix, 23 € la nuit oÔ, rien que ça, ben voyons.
On demande donc une place au ponton, quitte à douiller hein. Ils ne veulent pas de nous ses ladrones (voleurs). Ils nous tannent d’un “fuera”. Que nenni dehors ! Est ce une façon de causer à des marins ? Tsss! On la lâche donc et nous profitons du privilège de notre faible tirant d’eau pour aller mouiller dans le fond où on trouve un espace parmi des petits bateaux eux aussi sur bouées.
Coucher de soleil apocalyptique prélude à un bon coup de vent.
Le lendemain matin, le responsable du port vient nous déloger, visiblement de mèche avec le gestionnaire des bouées, on ne s’en laisse pas conter face à ces comportements de mafiosi, refus de nous prendre au port, bouées aux couts prohibitifs, j’ai vu plus tard que c’était le tarif d’été ; ils nous resservent du “fuera”. Et là on voit rouge, on les traite de voleurs, leur fait comprendre que c’est nous qui décidons où être en sécurité pour le coup de vent à venir. Et donc nous restons, ils repartent en nous précisant qu’ils vont aviser les gardes-côte ; c’est ça !
La baie a la particularité d’être entourée de garage à bateaux. L’ensemble du bourg dégage une atmosphère sympathique et désuète, hélas par endroit négligé, voir sale. Les iles Baléares sont fières de leur programme soit disant écologique pour la protection des posidonies, foutaise à mes yeux, le constat dans la baie avec ses bouées trop serrées est que c’est un prétexte à pomper du fric, pour le reste tourisme de masse par endroit et négligence écologique par ailleurs ne peuvent aller dans un sens bénéfique pour la nature, et ce n’est pas l’exposition de poubelles de tri sélectif qui vont me convaincre du contraire.
Notre gros PC a lâché, conséquence de la chute de l’autre jour, pourquoi maintenant ? Mystère! Coup de bol, il y a un fournisseur d’informatique dans le coin, en fait le bourg est bien pourvu en commerces en cherchant bien, donc on achète un nouveau disque dur.
Nous resterons une semaine, en changeant trois fois de mouillage selon la direction du vent, le temps que la météo se calme pour musarder dans d’autres calas, sans toutefois savoir où nous irons pour la suite du programme, Ibiza o no. On s’aperçoit que le port est assez exposé au ressac et au dernier changement on mouille juste à la limite des bouées privatives et toc !
Ensuite et avant de continuer plus sud, nous ferons un mouillage intermédiaire à Porto Petro, en passant voir Cala d’Or où il est impossible de piocher, dommage ! Beau comme tout. Pas mal ici aussi, mais mort à cette saison, même pas la queue d’une Wifi, un peu à court d’eau, on descend le bidon de 20 L pour en quémander quelque part.
On accoste avec l’annexe à un quai et un pékin, ouais un autre, nous dit que c’est interdit parce que privé, comme je jacte assez l’espagnol pour me faire comprendre, je lui explique avec un grand sourire que “oui désolé, on saura pour la prochaine fois, mais là on est y est on y reste” pour détourner je lui demande où est le port public, il indique à l’autre bout, il voudrait bien nous voir partir, ben non coco on y va à pied, et puisque je vois bien qu’il gaspille l’eau à rincer le quai tout en nous parlant, on lui demande de nous en refiler, ce qu’il refuse ; je lui fais remarquer que le flotte file à la mer, alors il peut bien nous en céder un peu. Ce qu’il finit par faire en bougonnant, il explique que l’eau se paye, ahhh oui mais se gaspille-t’elle aussi ?!?
Nous rencontrons au port public, sa sympathique responsable qui ne peut rien pour nous pour une place au port qui est minuscule, et à qui nous signalons les comportements louches de son confrère à Porto Colom ; bon ça c’est fait ! Et de retour à l’annexe, l’autre zinzin qui alimente toujours la Méditerranée avec son tuyau et l’eau desalinisée et ça durera au bas mot quatre heures tout ça pour refiler à la mer le reste d’herbes projetées sur les quais lors de la dernière tempête, le plus gros encombrant la poubelle de tout-venant, ben voyons l’usine à traitement va se régaler.
Comment ça je râle oÔ, bon j’arrête !
Nous finissons par arriver dans un mouillage qui sera notre refuge pendant plusieurs semaines, aucune opportunité à l’horizon pour filer sur la Tunisie.
Lien Colonia San Jordi
et photos Mallorca