Tu en as de la chance ! Suite…

5 ème jour, nous n’avons pas été à Chania, jour de pluie cent pour cent, ça tombait bien on ne voulait pas se lever à 5h30 pour prendre le premier bus, le suivant en fin de matinée ne nous laissait pas de marge pour profiter de la ville avec un dernier retour vers 16h00 ; plus de trois heures de trajet aller-retour, et coût 31 €, demain on louera une voiture.

26 octobre, nous n’avons pas été à Chania, au nord on s’en doute, vent plus fort et pluie.

Toujours au port, ça bastonne dehors, mais soleil.

      Balade au bourg, à cette saison, le tourisme, marque le pas.

 

Alors que monsieur s’offre une coupe, je surfe et il revient la mine un peu grecque

  Jeu stupide….

En fin d’après midi, nous sommes à bord, le vent monte à 35/40 nœuds, le bateau se recouvre de poussière, gros clapot qui nous ballote.

Demain nous irons à Chania !

7 ème jour, nous n’irons toujours pas à Chania, depuis hier soir, douleur à l’œil droit, un grain de sable chopé lors de la balade d’hier ne s’est pas naturellement évacué. Ivan prospecte en ville pour trouver un praticien. Un médecin dans une mini-clinique spécialisée dans les problèmes cardiaques serait habilité pour intervenir, mais pas ouvert avant 17h00, en attendant je déguste.

Donc en fin de soirée nous y sommes, accueil sympa du toubib qui explique le moindre de ses gestes, me soulage vite avec des gouttes anesthésiantes, déniche l’intrus et l’ôte prestement. Il nous indique malgré tout que si ce n’est pas suffisant il faudra aller à Chania.

Sur le chemin du retour au bateau, l’anesthésie faiblit et… douleur toujours là, demain nous irons à Chania, chic!!!

28 octobre, après une nuit pas géniale, je sens bien qu’un débris est à droite de mon œil, seulement un grain à gauche qui a été enlevé, Ivan retourne à la clinique pour voir ce qu’il est possible de faire, fermée, il me raconte que le village est en fête, je comprend que c’est le jour du Ochi, oui mais non, jour férié pour célébrer le non à l’ultimatum de l’Italie en 1940. Il téléphone au toubib qui ne pourra me voir que demain.

8 ème jour, et trois nuits douloureuses, je vaux bien ça. Dès le matin, nous filons à la clinique, gentil Dr préfèrerait que l’on aille à Chania. Oui mais non,  plus tard hein… Je lui assure que le débris est à droite sous la paupière, qu’il ne peut que le trouver, et toujours aussi pro et efficace, le trouve et zou !

Sur le chemin du retour au bateau, l’anesthésie faiblit et… plus de douleur, demain nous irons à Chania, chouette !!!

9 ème jour, surprise !!

Balade à Chania

 

 

 

10 ème jour, en route pour l’ile de Gavdos, passager clandestin.

10 jours en Crète ! Tu en as de la chance !

-Noooooooooooo !

-Pourquoi ?

- Grrrrrrrrrr ! Le 21 octobre, réveil à 4h00, départ à 5h23

Ahhh oui, on a trainé, en fait le temps passe vite, même pas fait la vaisselle, mais laissé poubelles dans containers, le vert pour tout venant, le bleu pour le sélectif, verre compris, simple no ? Tellement que l’on les soupçonne de tout mettre en vrac dans le même camion. Médisance ? A peine, on l’a vu faire une fois.

Mais pourquoi je vous cause de cela ?

Nuit noire, air frais, trop frais ; régime moteur, malgré le départ prometteur, vent de nord, 15 nœuds, flop c’était un bête vent de l’ile, le même qu’à l’arrivée hier soir, clapot au port.

Dommage, toujours pour se protéger à temps du coup de vent annoncé, nous ne profiterons pas de Cythère, pourtant la balade sur le front de mer dans ses quartiers d’automne, était prometteuse. Par contre on a chopé une connexion, ce qui a permis un nouveau point météo juste avant le départ, décalage de 24h00 des vents forts, on maintient le départ à la nuit pour faire des mouillages sauvages à l’ouest de la Crète cet après midi et demain.

On a observé la lune et un triple halo ce n’est pas forcément bon signe.

Lever du soleil à 7h35 et à l’Est, pourquoi changer un truc qui marche. Je dormais en blouson dans la nacelle, banane et café un peu plus tard, le petit-déjeuner est déjà loin.

On se traine toujours un truc parfaitement inutile, une ligne  de  traine avec trois jolis calamars fluo.

8h45, enfin ! Voooooooooooiles, non pas à l’horizon, les nôtres, elle ne servent plus à appuyer le moteur, mais nous propulsent, Ivan se repose à son tour, discrètement je coupe le moteur, il ne verra rien, je règle à ma sauce les voiles, et ho !! hein ! Le régatier c’est lui. Vent entre 6 et 9 noeuds et Paseo file à 5, ouaiiiiiiiis et plus 1 de courant entre notre faveur, chouette ! Eau 21 °.

Et la vaisselle ! Qui s’y colle ? oui je vois, tu te défiles.

  On laisse à bâbord Anticythère, pas le temps de finasser, si encore elle avait de bonnes protections.

14h26 arrivée au mouillage de l’île de Gramvousa au Nord Ouest de la Crète, eau 23°, un peu trop de vent frais pour se baigner, j’en connais qui n’auraient pas hésité. Le site est impressionnant, renforcé par l’isolement de la saison .

Si tu veux quartier libre, il suffit que tu gonfles l’annexe.

             Nuit paisible, et le lendemain nouveau mouillage sauvage avant de se coincer dans un port.

 

 

Ce que nous savons pas encore c’est que ça se sera pour huit jours.                                            

    Somme toute, le port de Paleochora est sympa, tranquille, eau, électricité, heureusement, les conditions vont devenir difficiles.

24 octobre, le quotidien s’installe…

 

 

 

Rencontre avec Drôle de Bête

 

 

 

 

 

 

… et Brave !

 

 

 

 

        On a le chic, on part pour un paseo d’une heure et on se retrouve en randonnée de trois heures, retour à la nuit.

 

Ici, vent dominant, Sud !

Demain nous irons à Chania en bus.

Une journée ordinaire de navigation,

                              Nous avons réussi l’approvisionnement, on balance tout en vrac dans la nacelle, on rangera plus tard, l’envie de larguer presse, même si il n’y a pas de vent.

100 milles nous sépare du Sud-Ouest de la Crète, des vents très forts arriveront samedi, voire plus tôt, nous minimiserons l’escale à Cythère, on pourrait naviguer la nuit, mais moins sympa qu’au printemps, nuit longue et froide.

Baromètre 1021 HP, vent prévu avec météo locale Poséidon, variable, force 1 à 2 ; avec Navtex W, NW force 4 localement 5 et bien là, j’ai du mal à les croire.

        -11h00, récupération de la planche qui nous sert de passerelle et on largue les amarres, Paseo était prêt depuis hier, un fan club de joyeux lurons  nous salue. (flou pour une fois volontaire)

Cap Sud-Est au 154 °, on appuie le moteur avec les voiles, le vent de Nord-Est ne dépasse pas 5 nœuds comme notre vitesse, un demi-nœud de plus sur le fond.

Lavage des fruits et légumes, rangement épicerie, plus loin on vide popo et il était temps.

 

      -Midi, je profite de l’apport d’énergie du moteur et de la mer calme pour travailler sur le PC, d’où ce billet, chance inouïe pour vous tous.

          Rencontre avec, Mihal, et flute j’ai oublié de le prendre en photo à ce moment là. Chaque fois que nous le voyons, on se demande comment il peut flotter, ce qui est sûr c’est qu’il perd son gazole, nous l’avons constaté il y a deux  jours au port, belle nappe qui a échappé à la “vigilance” de la police du port.

Petite faim, grignotage avant le repas, pas raisonnable, mais tellement bon ce pain-fromage.

-13h00, 10 milles parcourus, régime de 4,7 N, 5 sur le fond, vent nul, je vais prendre l’air, frais mais très beau, Ivan est en short, je conserve mon pantalon, le sweat n’est pas de trop.

-13H20, le vent passe à l’ouest, toujours faible.

-13h30, déjeuner, salade de chou fleur, 1/2 portion de sardines grillées hier soir dont Ivan a tiré les filets après cuisson et mangée froide avec de la tapenade d’olive noire, très bon, on vous recommande l’idée et merci à nos Amis qui nous réapprovisionnés ; on réalise qu’une salade de tomate aurait été mieux appropriée. Le dessert, baclava à l’orange confite, dégoulinant de miel.

-14h56, envoi d’un sms à nos Amis, on s’inquiète de savoir si ils ont pu décoller d’Athènes.

       -15h39, route de rencontre avec un cargo, visiblement il ne change pas de route, Ivan le contacte par VHF, en fait il était en train de la modifier, ce que nous constatons très vite.

-16h00, 5 h00 de route, 26,5 milles et demi, reste 17 milles jusqu’au port Sud de l’île, vent d’ouest irrégulier entre 3 et 8 nœuds, impossible d’arriver avant la nuit sans le moteur, on monte le régime, 6 nœuds, dérive à cause d’un courant d’ouest.

-16h25, panique dans la VHF, un cargo demande réaction à un autre, l’un deux aurait un problème de barre pour éviter collision, et effectivement sur la carte électronique avec position AIS, on sent la panique dans les manœuvres, plus le ton de la voix fait monter la tension, on surveille aux jumelles, il m’ont foutu les pétoches, ahhhhhhhh oui précision nous sommes sur une zone d’important trafic entre Gibraltar et la Mer Noire, détail qui compte et vigilance nécessaire.

-16h50, je surveille le cargo fou sur l’AIS, visiblement il a toujours des problèmes, toujours en train de changer sa route.

-17h00, 6 heures de moteur, notre pire prestation, on se désole, mais du coup on en profite pour faire une consommation plus affinée = 1,7 litres à l’heure, en tenant compte de l’appuis des voiles, sans elles, ce serait 2 litres, tout cela avec une moyenne de 5,3 nœuds.

La conjonction de la journée retardée du départ et cette arrivée de dépression, nous oblige à bruler les étapes, mais bon sang !!! Vive la marine à voile ! Plein les oreilles de ce bruit de moteur.

-17h15, collation et cafecito, bon passons !

Mise à jour de mise en forme de certaines photos.

Le soleil décline, mais dans la nacelle bonne chaleur autour de 22 °, effet véranda sympathique.

-18h00, grand bonjour au loin de deux pêcheurs à bord d’une barque, nous répondons avec autant de joyeuse démonstration, entre l’île Lindo et la côte ouest de Cythère.

-18h25, observation nuage, cirrus et altostratus, en disent long sur ce qui va se passer dans quelques heures, nous serons à l’abri dans le Sud de la Crète.

 

 

-18h44, coucher de soleil, allumage feu de route.

-19h20, 46 milles, 5,5 de moyenne ; amarrage dans le port de la baie Kapsali le temps de dire ouf, un grecque venant d’un bateau de pêche plus loin, n’a même pas le temps de nous aider, il repart mais Ivan le hèle pour se faire confirmer l’autorisation de prendre place.

          Le quai est super propre, bordé de blanc, à noter car tellement rare. Le rangement de Paseo est vite fait comme d’habitude, alors on s’offre un paseo à terre, malgré la fraicheur de la soirée, il est tôt, la nuit est bien là.

Demain ! Voiles !!!

Flashback et Vulcano

Les brèves… la Grèce sous tension

           Nous sommes arrivés dans le golfe de Laconie le 25 septembre en doublant le cap Matapan, avec un temps assez clément, mais quelques heures après ce sera le début d’une série hebdomadaire de coups de Nord-Est. Avec une gestion météo sur trois supports, nous avons pu à chaque fois bien nous protéger, même si parfois ce n’était pas le grand confort. Au nord du golfe, un port, Gythio, lui pas protégé de ce secteur, aussi nous y sommes allés par temps calme pour approvisionnement, et pour la première fois le 5 octobre.

Nous postons d’ici avant de le quitter, on l’espère prochainement pour rallier la Crète. On pensait que cela aurait été possible aujourd’hui, c’est sans compter avec les mouvements sociaux, impossible de s’approvisionner, les magasins fermés. Le problème, c’est qu’une nouvelle dépression pointe son nez pour la fin de la semaine et qui devrait durer plusieurs jours, on a pas l’intention de se planquer  à nouveau dans une baie isolée, on commence à connaitre le golfe, les traces sur le logiciel de navigation s’embrouillent ; et surtout, sans approvisionnement, et impossible de rester dans ce port exposé au Nord-Est… Merde ! On tourne en rond !
          Nous avons eu le bonheur d’accueillir nos amis, début de séjour idyllique, mais très vite, vent fort, pluie et froid, jusqu’à 9° la nuit et 12 le jour, à nouveau ça remonte un peu, grand soleil aussi. Il sont repartis hier pour Athènes où il n’est vraiment pas garantie qu’il puissent prendre l’avion jeudi, les mouvements de contestations perdurant.

Parions le contraire, nous, nous reprendrons la publication en Crète, en attendant ici un billet de juillet, oui pas très orthodoxe,(oh oh facile) mais...