En voilà un titre racoleur ou “la nuit où les taureaux tombent du ciel” et je pourrais vous en trouver des tas comme ça.
Arrivée au port d’Agathonisi ce vendredi, on mouille devant la plage, trop de vent pour s’amarrer –jusqu’à 28 nœuds- Si il n’y avait pas une mission bien particulière à faire nous aurions poursuivi notre route, car en fait éloigné de l’ile il y a moins de vent, ceci dit l’endroit est agréable.
On vérifie la tenue de l’ancre et Ivan va à la nage à terre, pas envie avec ce vent de mettre l’annexe à l’eau. Il réussi a exposer son soucis à la taverna d’en face. Il revient content, son protégé va être pris en charge. Ce matin avant de quitter le mouillage il a été lui apporter quelques litres d’eau qu’il a bu goulument. Hier nous sommes resté dans notre port improvisé espérant voir passer un pékin pour lui signaler la trouvaille dans la grotte marine proche de notre amarre. Déception, personne, à croire que cette belle pièce n’intéresse pas. Le matin même, Ivan a récupéré un gros bidon en plastique, pour une fois qu’un déchet peut servir, le découpe pour faire un récipient.
J’ai pu apercevoir le bestiau, il est sorti de son abri et reste à la limite de l’eau, il est beau en fait, noir avec une houppette marron sur le crâne qui se prolonge sur l’échine. On ne s’attendait pas à le trouver en si belle forme, nous avions imaginé le pire, un cadavre en fait, puisque depuis la chute dans la nuit, nous n’entendions plus rien à part l’assourdissant concert de cigales. Un gros splatch, SPLATCH, peu après notre couché, précédé un mugissement désespéré, la vache que nous entendions, sans la voir, beugler plus au loin sur la colline a fini par se balancer de la falaise pour une raison qui reste à déterminer. Le matin même Ivan constatera qu’elle est en fait il, un beau bouvillon tout de même impressionnant avec ses cornes juvéniles. Un 4X4 passe en haut sur le chemin, impossible d’interpeler le conducteur, plus loin Ivan rencontre un homme accroupi, lui laisse le temps de faire son affaire dignement, et le hèle comme si il venait d’arriver, pour lui expliquer les évènements, mais visiblement il n’a pas relayé l’information d’où notre décision d’aller au port.
MORALITE : quand tu mouilles cul à falaise, laisse suffisamment de longueur, on sait qu’il y a risque à recevoir dans le cockpit, pierres, branches, pourquoi pas chèvres, quoique elles sont agiles ses bestioles, mais un taureau là, on y aurait jamais cru.
Je profite d’une connexion pour mettre en ligne Skyros la belle désirée
Elles sont fraiches mes nouvelles ! Oh hein, je fais ce je peux. Comme j’ai un mois de retard sur mes récits, je vous donnerai des brèves à travers ce billet actualisé, avec rajout de photos, donc il ne vous reste plus qu’à le relire, hé hé…
Et pour vous faire patienter Petit film animalier, Skyros mai 2012
Le ventilateur toujours à fond sur la mer Egée depuis 14 jours et ce n’est pas fini, nous étions dans une zone préservée, on avait quitté les plus exposées à temps, nombre de nos contacts sont bloqués que cela soit à l’ouest ou au nord, le centre n’en parlons pas ! Mais il semblerait que cela change pour nous aussi pour la semaine à venir.
Nous étudions la possibilité de retourner en Turquie, mais il se peut que nous soyons bloqué pour au moins deux jours, mais nous décidons de l’être sur une île plus au sud de Samos où nous étions amarré au port de Pythagorion, la veille mouillé en rade après une escale de deux jours dans l’archipel de Fournoï où là c’était assez venteux et seulement à vingt milles d’ici, Ivan y a chassé le repas d’un soir, deux dorades.
Nous avons repris le large pour quatre raisons, trop de mouches sur la côte turque, piqures douloureuses ; scandale, l’eau est à 20 ° ; la baie de Kusadasi bétonnée nous attire pas, bien sûr on rate les fameux sites archéologiques, mais nous n’avons pas la furieuse envie de plonger dans la horde touristique sous la chaleur ; ensuite pas de vent prévu sur ce secteur ou alors erratique. L’option donc est de se recentrer là où il y en a pour progresser, et ensuite nous déciderons ce qui peut être agréable d’ici Bodrum, peut-être golfe de Guluk
Equinoxe, il fait très chaud, la lumière est crue, les balades ne sont possible que le soir à partir de 18h30, le matin il fait très chaud dès 7h30, il fait nuit un peu avant 21h00 (bien plus tôt qu’en France, mais oui nous sommes très à l’Est) .
Nouveau départ le 20 juin vers le cap Burun et de là nous explorerons la côte jusqu’au cap Burnu où nous avons fait que des mouillages isolés.
Avant de partir j’ai mis en ligne la fin de notre périple dans les Cyclades en mai Les Cyclades, suite et fin !
Chaud et poussiéreux -il est temps de prendre le large- dans la “marina” de Chios, plus mouroir d’anciens bacs, pas moins de quatre, que marina : arrivée le 18 et on y a retrouvé des rencontres de cet hiver à Ay Nikoalos. On comptait faire un approvisionnement et filer le lendemain de
nouveau vers les côtes turques, échec on a dû attendre la recharge d’une bouteille de gaz.
En fin de semaine précédente et après deux nuits d’insomnie dans le port de l’île Oinoussa, nous décidions d’être à l’ancre non loin, dans une baie profonde, surtout sans cacophonie, on a dormi comme des bienheureux malgré le vent dans les haubans et le chant des cigales dans les collines, voilà du bruit comme on aime !
Tout autour de l’ile, il y a des fermes pisciculture, certaines dorades sont à l’état sauvage, Ivan a de chassé notre diner, modeste, juste une, prudentes les autres ce sont faites la malle, il a retenté deux heures plus tard, sans en voir une ; bizarrement l’eau est froide, pas plus de 21 °, on avait atteint les 25 ° par ailleurs.
Hormis le bruit, le port est adorable, endroit qui compte autant d'habitants que de statues et plaques commémoratives (bon ok, j’exagère un peu) qui honorent les enfants du pays, armateurs.
L’île est assez jolie aussi, moins aride qu’il n’y parait, des petites vallées agrémentés d’eucalyptus, cyprès, figuiers et lauriers roses mènent à des petites plages désertes et hélas pleines de détritus. C’est certain que cela représente un effort considérable de soigner son environnement ; certaines ravines vue depuis la mer sont comblés de ferrailles et sac plastiques ; le monde est barge et ce n’est pas prêt de changer.
Le récit sur notre dernier passage dans les Cyclades en mai est en ligne depuis peu, suivre ce lien Les Cyclades le retour
Le ventilo à fond sur la Mer Egée est prévu pour une semaine au moins, force 7 et 8 et pour certains endroits force 9, soyons fou ! Nous naviguerons le matin en espérant avoir des vents plus raisonnable, toujours en descendant sud.
Nous sommes revenus sur les îles grecques, pour éviter les endroits moins attrayants (soit au point de vue esthétique, soit de confort de mouillage avec ce vent, et là forcément on en loupera et des meilleurs) sur la côte turque. Il y a une semaine nous étions à Candarli une sympathique bourgade dans la baie au nord de celle Izmir, celle-ci nous l’avons évitée, le nuage odorant, des industries, qui flottait dans les airs jusqu’au cap, nous a pas inspiré.
Nous avons fait un mouillage malgré tout non loin du cap çanak, il aurait pu être joli sans les pylônes électrique, dommage les plages au nord du cap avait l’air sympa, mais exposée au vent.
Un pécher mignon, je découvre la confiture de rose.
Le 06 juin , les formalités d’entrée ont été faites à Ayvalik en Turquie, grâce à son vélo Ivan a fait le tour des administrations en quatre heures, nous étions à l’ancre dans une baie au sud de la ville, le port ayant un tarif prohibitif comme semblerait-il toutes les marinas de Turquie.
Après avoir gouté aux premières ambiances du pays, glace, thé, souk, fruits à gogo, gulets bruyants, nous poursuivront gentiment vers le sud.
Nous étions dans les Sporades du Nord du 17 mai au 5 juin, avec Skyros, puis Alonnisos, Pelagos, Lemnos et Lesbos avant de rentrer dans les eaux turques, cela a fait une belle boucle. fotos
Milles pensées nautiques à tous ceux qui nous accompagnent.