Nous quittons le port de Linaria à Skiros lundi 21 mai en milieu d’après-midi en se disant que si il n’y a pas vent favorable en direction et force dehors, il serait temps de choisir un dernier mouillage dans l’ile, pourquoi pas un de ceux repérés le matin même lors de notre balade en voiture.
Finalement nous avons pu pousser jusqu’à l’ile de Skantzoura et son mouillage à l’ouest, pensant trouver un lieu désert, et oui si tout le monde se dit cela, au final il y a foule, un voilier et trois bateaux de pêche. A la nuit tombée un quatrième est arrivé suivi par une nuée de mouettes quasi silencieuses, au jumelles l’image donnait une ambiance assez surréaliste.
Le lendemain nous étions dans la jolie baie de Tzorti sur l’ile d’Alonnisos, derrière le cap Kokkinokastro (kokkino=rouge).
Balade le surlendemain, 14 km dans les pattes pour aller jusqu’au port
et retour en prenant les chemins qui mènent aux criques qui égayent la côte.On rencontre dans l’île des véhicules assez pittoresques de ce type et également des motoculteurs Honda avec pickup en bois avec sièges.
C’était bien histoire de faire une randonnée puisque le jour suivant nous nous amarrons au port en fin de soirée.
Courses, pain, poissons rouget barbet, on ne se refuse rien.
Le port de Alonnisos, Patitiri est beau mais bruyant à cause de la route partant du quai qui grimpe sec, aussi nous ne sommes pas fâché de le quitter en ce début d’après-midi de vendredi 25 mai pour filer vers l’île de Pelagos où nous trouverons un premier mouillage sauvage à l’ouest de l’île. Il y a peu de vent, cela nous laisse le loisir de bien longer la magnifique côte Est d’Alonnisos.
La crique sera pour nous seuls, cette réelle solitude paisible est finalement assez rare et nous la dégustons avec plaisir. Le lendemain après-midi nous faisons un mouillage dans la baie fermée de Panitis, il y a déjà trois voiliers dispersés dans la baie, et deux bateaux de pêche rouges visiblement habitués au coin, nous les avions croisés la veille dans le détroit entre l’île de Peristeri et Alonnisos, cela confirme que l’endroit est poissonneux, nous avons vu aussi au loin des dauphins, on espère aussi voir des phoques moines.
Nous resterons deux nuits, trop de vents pour naviguer. Dans la baie les rafales viennent de tous sens, comme nous n’avions pas culé, l’ancre s’est décrochée et a chassé pourtant dans une eau peu profonde, il y a mieux comme réveil, les safrans commencent à taquiner la côte, le bruit nous a jeté de la couchette, nous nous sommes dégagé sans soucis, un bateau léger a du bon.
Lundi cap vers Lemnos, en vue vers 14h00. A son approche, le Tacktick merdouille, les données de l’anémomètre décrochent, disparaissent carrément, on commence à pester contre le fabricant, l’importateur, le fournisseur…
Ile rurale, déboisée, on trouve un mouillage dans la grande baie profonde de Moudhros, endroit ni merveilleux, ni moche, mais tranquille.
Le lendemain nous accostons au port, bourgade modeste mise à part son église. Une partie de l’habitat est en ruine, cela donne une idée de l’ancien, l’autre rénové, la pierre est mise en valeur.
Mais l’ensemble du site avec ses modestes commerces nous bascule dans les années 1975 ce qui n’est pas déplaisant.
Nos deux jours au port sont l’opportunité de rencontres sympathiques, Pierre, gaillard de plus de 75 ans s’est lancé dans l’aventure nautique depuis cette année seulement sur un fifty fisher écossais.
Et les pétillants Catalans, Pepe et Carmen qui nous aident à quitter le ponton, un prétexte puisque le vent nous écartait, par contre à l’arrivée Paseo s’obstinait en s’en tenir éloigné et donc Carmen tirait comme une forcenée sur l’amarre : Paseo devrait prendre du poids peut être ?
Avant de partir j’ai dû encore faire grimper Ivan au mât pour ce fichu anémomètre, deux fois, ben oui allez-retour, évidemment pour rien, toujours pas de signal.
Nous allons faire un dernier mouillage (dit “eau douce”) sur l’île avant de mettre le cap sur Lesbos.
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