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17 déc. 2012

Escale à Mallorca, suite…


La surprise de la côte Sud de Mallorca c’est Colonia San Jordi, pas folichon sur le google map, visiblement que des immeubles, mais mouillage qui va se révéler hyper abrité du moins en hiver, car en été il est tout simplement impossible de mouiller comme on l’a fait à 50 m de la plage. DSCN1011_thumb1

Notre premier mouillage sera un peu plus éloigné et les coques vont subir leur dernier nettoyage, un léger frottage au scotch-brit, mais l’opérateur va sortir un peu bleu, l’eau n’est plus très chaude.DSCN1012_thumb1

La météo annonce du frais pour les nuits suivantes ; en France c’est carrément la caillante, le vent du nord nous en balance un échantillon, nous nous amarrons donc au port pour avoir un peu d’électricitéDSCN1018-001_thumb1 et de l’eau. J’ai un méchant retard de lessive et je programme aussi le lavage de la housse molletonnée du matelas, l’annexe se révèle précieuse avec son option lavoir.

Désolée de vous l’annoncer, mais nous venons d’intervertir les matelas de bâbord pour tribord, donc nos visiteurs à tribord vont se retrouver avec des matelas un peu défoncés, nous n’avions pas lancé de souscription pour une literie neuve, hé hé. DSCN1020

Vue imprenable sur la baie, lors de notre escale nous ferons trois allez-retour entre le port et le mouillage, pour la raison simple, en fait deux, sur la durée le port est un peu cher pour nos finances et de plus hyper inconfortable avec du vent, ressac vicieux, le comble !DSCN1035_thumb1

Epuisement certain, des jours de hotline avec fiston (grand merci à lui, ce n’était pas simple, le DD neuf ne voulait pas accepter la sauvegarde, de rage nous l’avons formaté, ensuite il a fallu réinstaller tous les logiciels, etc…) pour réparer le PC, heureusement nous bénéficions d’une connexion gratuite avec le bar en face de la plage.

Autre soulagement, nous avons trouvé un locataire pour la maison, mais location sans le garage, régime sec pour bientôt… DSCN1054_thumb1

Allez on se console.

 

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C’est de l’art ! Si si ! Usage détourné.

Et là aussi, DSCN1041_thumb2en fait en vrai, ce n’était même pas joli, mais bon sujet photo, sans prétention aucune hé hé.

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De belles journées sans vent nous ont permis de grandes balades dont une vers Sa Rapita, destination qui ne valait pas une cacahouète, port sans âme et zone résidentielle inachevée limite tiers monde par endroit, DSCN1052_thumb1heureusement sur le trajet de belles plages, et parfois une rencontre insolite. DSCN1063_thumb1

 

 

 

DSCN1055_thumb1Encore plus sympathique, dans la baie à un jet d’annexe, Laurent et ses potes Juan et Pau.

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Son adorable fille nous a offert un petit présent , Noël approche, touchant !

Meli-mélo, endroit où on se sentait bien, mais une décision s’impose, on doit bouger, un hiver ici serait trop froid sans installation au port.

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Nous filons sur Tabarka, port Tunisien, on verra bien ce qu’il nous sera permis de faire, et on songe de plus en plus à remonter pour le printemps vers LR pour effectuer des travaux sur le bateau et à la maisonnette durant cinq mois.

Lien photos Tabarka

24 nov. 2012

Escale à Mallorca

Trois semaines à Menorca, rien que ça ! C’est dire si elle nous a plu. Quelques photos !!!!

Le 09 novembre, atterrissage à Porto Colom à l’est, oui oui on atterrit aussi en bateau.

Porto Colom, que dire ?!!? Une jolie baie, mais pour être parfaitement à l’abri, il faut être au fond, surtout à cette saison, malheureusement elle est blindée de bouées, nous décidons d’en prendre une, et un pékin en zodiac vient nous indiquer le prix, 23 € la nuit oÔ, rien que ça, ben voyons.

On demande donc une place au ponton, quitte à douiller hein. Ils ne veulent pas de nous ses ladrones (voleurs). Ils nous tannent d’un “fuera”. Que nenni dehors ! Est ce une façon de causer à des marins ? Tsss! On la lâche donc et nous profitons du privilège de notre faible tirant d’eau pour aller mouiller dans le fond où on trouve un espace parmi des petits bateaux eux aussi sur bouées. DSCN1002

Coucher de soleil apocalyptique prélude à un bon coup de vent.

Le lendemain matin, le responsable du port vient nous déloger, visiblement de mèche avec le gestionnaire des bouées, on ne s’en laisse pas conter face à ces comportements de mafiosi, refus de nous prendre au port, bouées aux couts prohibitifs, j’ai vu plus tard que c’était le tarif d’été ; ils nous resservent du “fuera”. Et là on voit rouge, on les traite de voleurs, leur fait comprendre que c’est nous qui décidons où être en sécurité pour le coup de vent à venir. Et donc nous restons, ils repartent en nous précisant qu’ils vont aviser les gardes-côte ; c’est ça !

La baie a la particularité d’être entourée de garage à bateaux. L’ensemble du bourg dégage une atmosphèreDSCN1003 sympathique et désuète, hélas par endroit négligé, voir sale. Les iles Baléares sont fières de leur programme soit disant écologique pour la protection des posidonies, foutaise à mes yeux, le constat dans la baie avec ses bouées trop serrées est que c’est un prétexte à pomper du fric, pour le reste tourisme de masse par endroit et négligence écologique par ailleurs ne peuvent aller dans un sens bénéfique pour la nature, et ce n’est pas l’exposition de poubelles de tri sélectif qui vont me convaincre du contraire.

Notre gros PC a lâché, conséquence de la chute de l’autre jour, pourquoi maintenant ? Mystère! Coup de bol, il y a un fournisseur d’informatique dans le coin, en fait le bourg est bien pourvu en commerces en cherchant bien, donc on achète un nouveau disque dur.

Nous resterons une semaine, en changeant trois fois de mouillage selon la direction du vent, le temps que la météo se calme pour musarder dans d’autres calas, sans toutefois savoir où nous irons pour la suite du programme, Ibiza o no. On s’aperçoit que le port est assez exposé au ressac et au dernier changement on mouille juste à la limite des bouées privatives et toc !

Ensuite et avant de continuer plus sud, nous ferons un mouillage intermédiaire à Porto Petro, en passant voir Cala d’Or où il est impossible de piocher, dommage ! Beau comme tout. Pas mal ici aussi, mais mort à cette saison, même pas la queue d’une Wifi, un peu à court d’eau, on descend le bidon de 20 L pour en quémander quelque part.

On accoste avec l’annexe à un quai et un pékin, ouais un autre, nous dit que c’est interdit parce que privé, comme je jacte assez l’espagnol pour me faire comprendre, je lui explique avec un grand sourire que “oui désolé, on saura pour la prochaine fois, mais là on est y est on y reste” pour détourner je lui demande où est le port public, il indique à l’autre bout, il voudrait bien nous voir partir, ben non coco on y va à pied, et puisque je vois bien qu’il gaspille l’eau à rincer le quai tout en nous parlant, on lui demande de nous en refiler, ce qu’il refuse ; je lui fais remarquer que le flotte file à la mer, alors il peut bien nous en céder un peu. Ce qu’il finit par faire en bougonnant, il explique que l’eau se paye, ahhh oui mais se gaspille-t’elle aussi ?!?

Nous rencontrons au port public, sa sympathique responsable qui ne peut rien pour nous pour une place au port qui est minuscule, et à qui nous signalons les comportements louches de son confrère à Porto Colom ; bon ça c’est fait ! Et de retour à l’annexe, l’autre zinzin qui alimente toujours la Méditerranée avec son tuyau et l’eau desalinisée et ça durera au bas mot quatre heures tout ça pour refiler à la mer le reste d’herbes projetées sur les quais lors de la dernière tempête, le plus gros encombrant la poubelle de tout-venant, ben voyons l’usine à traitement va se régaler.

Comment ça je râle oÔ, bon j’arrête !DSCN1011

Nous finissons par arriver dans un mouillage qui sera notre refuge pendant plusieurs semaines, aucune opportunité à l’horizon pour filer sur la Tunisie.

Lien Colonia San Jordi

et photos Mallorca

18 oct. 2012

La journée du pêcheur

DSCN0802Nous avons quitté l’île de Marettimo à l’ouest de la Sicile en pleine nuit de jeudi à vendredi pensant profiter suffisamment longtemps d’un vent du sud pour cette traversée de 170 milles jusqu’au sud Sardaigne, mauvaise pioche, très vite du vent d’ouest, pour aller à l’ouest pas besoin de vous faire un dessin, loin d’être l’idéal. Sur le trajet, une touche, mais le coquin nous lâche, sûrement avec la gueule arrachée, m’étonnerait qu’il fasse le beau depuis. Nous avons fait une moyenne de minable et arrivons fatigués au mouillage.

La baie est vaste, mais avec cette manie de vouloir être toujours plus près de la côte, les fonds remontent brutalement de trois mètres à un mètre, Paseo fait sa bourrique et n’avance plus (nous étions à la limite de fond douteux d’après la carte, donc je confirme : fond douteux). Ivan descend et le pousse à la main tandis que je fais du poids à l’avant (pas plus de 53 kg, hein !) l’avantage d’un bateau léger, on arrive à le dégager, il était posé sur de la roche recouverte de mousse, ahhhh il le vaut bien !

Bon ! Repos mérité, le lendemain ne sera pas simple non plus, nous devons nous positionner à l’ouest de la Sardaigne en attendant de filer sur Minorque aux Baléares.

DSCN0810Ce dimanche matin assez tôt, disons peu après le lever du jour nous laissons notre mouillage d’atterrissage en Sardaigne au cap Malfatano (je n’ose voir la traduction) pour rallier sur la côte sud-ouest le port de Calasetta sur San Antioco. Ce sera encore au près, même punition, pourtant un vent de sud devrait arriver, et c’est pour cela que l’on quitte le mouillage, plus de protection et cela dans la nuit, éternel soucis du vagabond des mers.

Trois heures après, l’improbable arrive, oui tout de même, après un an et demi de navigation et 5000 milles, elle mord la bestiole. Ce coup là on va s’appliquer, ralentir le bateau, pour cela lofer (mettre le bateau plus près du vent) et à moi d’enrouler le foc, alors que le pêcheur surveille sa prise, lui laissant du mou pour qu’il nage près du bateau. Et il le remonte en douceur. Chiffon ! Oui  chiffon, je lui donne, pour bloquer l’imprudent à deux mains sur le pont. Là j’hésite, raki, grapa ou vodka, allez zou vodka !

IMG_0787Pensées amicales à nos lointains cousins, Anatole, Irina et Katia qui nous lisent fidèlement. Ils nous avait offert une petite bouteille lors de leur séjour l’été 2009 chez nous. Oui économes, nous sommes, hé hé.

Nous laissons l’infortuné poisson dans le seau, après une rasade dans l’ouïe qui le plonge dans un coma fatal.

Voilà, net, efficace, sans bavure, nan parce que parfois on lit des récits où on évoque la manivelle de winch, voire la dague pour percer le cerveau, le sang qui gicle partout, bref on vous a épargné tout cela.DSCN0811

Voilà un pêcheur heureux, mais “se faire photographier avec un poisson, quel manque de dignité !”

Jeux concours, un séjour à bord à gagner : qui a dit cette réplique et dans quel film ? Toi, fichton, faisant parti de la famille, il ne t’est pas permis de répondre.


DSCN0811-002L’appât, un leurre fait maison, pardon bateau, un bout de couleur effiloché noué savamment à un hameçon avec une surliure.

La petite bête nous a permis deux repas, et un filet légèrement salé pour un apéro tapas.

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Les trente milles jusqu’au port on était laborieux, contre toute attente on trouve un quai là où on pensait mouiller, en Sardaigne et en Sicile les quais libre sont rares et les marinas ruineuses. Ceci dit il a fallu crapahuter pour trouver de l’eau, alors de pêcheur Ivan est devenu porteur d’eau.

Nous sommes restés là jusqu’au mercredi matin, puis des vents costauds de sud-est nous ont emmené jusqu’à Fornells à Minorque.

Sur la route, une autre prise mais qui casse le fil, là nous allions trop vite et on a rien vu ; la mode est au piercing, mais tout de même avec 20 mètres de fil de quoi a t’il l’air ?

200 milles en 26 heures, un vrai rodéo, le frigo n’a pas supporté, HS.

On a pris l’après-midi pour une grosse sieste réparatrice, le lendemain nous irons en bus à Mahon pour acheter une clé 3G, celle que j’avais réussi à débloquer et à utiliser en Grèce et Turquie, a lâché aussi.

L’automne est bien avancé, avec de belles journées ensoleillées, on espère naviguer un mois encore même si les occasions sont rares, il y a bien souvent du vent fort et cela depuis un mois, on a surfé avec les orages, une connexion journalière est nécessaire pour faire un point météo et profiter des bons flux d’air et surtout ne pas se faire surprendre par du gros temps.

Où vont-ils passer l’hiver ? Impossible de vous répondre, marina trop chère, chantier overbooké pour sortir le bateau et éventuellement refaire les safrans, nous sommes vagabonds en errance, ce qui ne serait pas un soucis en soi, si ne c’était pas greffé un autre : notre locataire quitte la maison, et on ne trouve pas à le remplacer, en fait pas simple à distance. Rentrer oui, mais laisser le bateau où ? Pas facile d’être serein.

Le prochain sujet qui me vient à l’idée, “Ses rencontres formidables !”

Hasta muy pronto y besitos por todos.

Olé !

13 sept. 2012

De Cythère à Syracuse

La traversée…

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Dimanche 9 septembre nous laissons la magnifique baie de Kapsàli sur Cythère pour se lancer dans une nouvelle aventure, cap à l’ouest, une traversée de 375 milles que nous espérions faire en à peine plus de trois jours en tablant sur 5 nœuds de moyenne. DSCN0514Pour moi, faire plus d’une nuit en mer c’est une première.

Oh oh !! vOiles à l’horizon, un navire école, avec le jeu complet, malgré cela il a l’air de faire du sur place, nous guère mieux, on avance gentiment mais à ce rythme le mousse aura du soucis à se faire.DSCN0517

Dans la nuit le vent a été plus soutenu, on a pu rattraper la moyenne, mais les conditions n’était pas confortables, le vent du nord, s’avère être du nord-ouest et on se retrouve au près, on en rêvait, résultat ça tape fort, pas idéal pour faire les quarts de repos. Je laisse Ivan faire le premier parce que j’aime bien veiller tard mais je n’ai pas fermé l’œil lors du mien. Nous nous organisons en période de trois heures, la suivante, il est resté à somnoler dans le carré, la cabine étant trop agitée. Quand à moi je me suis contenté de repos épisodiques dans la journée sans dormir vraiment.

La deuxième journée nous gratifie d’un vent mollasson ou quasi nul ; brise Honda prend le relais, mais à régime économique, autonomie insuffisante et puis c’est un voilier !!!

En fin de soirée, nous découvrons un passager clandestin, c’est une idée ça, la plupart des voyageurs ont un chien, voir un chat, alors pourquoi pas un oiseau. Ceci dit comme il laissait ses crottes partout on l’a encouragé à reprendre les airs.

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La seconde nuit a été plus calme, trop en fait, petite moyenne, et la troisième journée catastrophique, obligé de mettre le moteur au ralenti histoire d’avancer un peu, à 2 nœud, ouais !

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Nouveau

passager.

 

 

 

 

3 ème nuit, vent faible, de direction erratique, ce qui oblige à changer le cap sans cesse, ça occupe au moins. 4 ème journée, alors qu’avec notre estime de départ compte tenu des vents prévus sur les fichiers météo, nous devrions être proches de l’arrivée, nous remettons le moteur en attendant une improbable manifestation du sieur Eole.

La réserve d’essence devant rester une réserve, nous stoppons pour au final s’apercevoir que nous reculons d’un demi-nœud, hargggggggg ! Comme d’habitude le courant est contre nous ce qui a aussi gâché pas mal la performance. Et c’est reparti pour un régime au ralenti jusqu’à ce que le vent nous propulse enfin, modestement au début puis sérieusement la dernière nuit.

DSCN0525-001Un coucher de soleil pour nous seul, quelle paix royale !!

Nous arrivons au lever du jour dans la baie de Syracuse avec dans le nez les bonnes odeurs de raffinerie du port industriel plus au nord, on avait oublié ce genre de nuisance. Moyenne 3,90 milles à l’heure, pourquoi se presser, hein !?! On se le demande… Juste envie d’arriver avant des vents tempétueux.

16 août 2012

Régime meltem

Ce qui nous était épargné jusqu’alors puisque nous étions plus à l’Est dans le golfe de Goçek sur la côte Lycienne de Turquie. Brièvement ce que nous projetons pour les semaines qui arrivent : louvoyer dans les îles du Dodécanèse pour tenter de remonter un peu Nord et traverser les Cyclades pour atteindre Cythère, ensuite traversée de plusieurs jours pour la Sicile. Sur l’écran ça parait simple.

Nous sommes à Symi depuis le 12 août d’abord dans DSCN0304un mouillage spectaculaire, mais agité tant par les rafales que par les taxis-boat, la règle des 5 nœuds dans la bande côtière des 300 m est loin d’être respectée, encore moins celle des 3 noeuds à 100 m d’un bateau au mouillage. Juste avant, le ferry de Symi taquinait la côte à moins de 50 m à 13,60 noeuds, il arrivait par notre arrière, estimant que l’on allait pas assez vite, il a klaxonné pour que l’on dégage, je vous épargne le descriptif de la manœuvre dangereuse qu’il a faite. Le Concordia ne sert pas de leçon, pas plus que le naufrage de septembre 2000 à Paros, des machos irresponsables sont aux commandes mettant en danger leurs passagers, passagers qui ferait bien de moins se marrer quand ils voient un navire moins manœuvrant tyrannisé par leur taré de commandant, vous êtes sur des promène-couillons, mais pas obligés de rester couillons ! Mais bOrdel, où ai-je mis ma torpille !?!

Nous attendons le moment DSCN0313favorable pour continuer, dans la calanque de Pethi, et hier balade à pied jusqu’au port de Symi, moment de bravoure, la grimpette DSCN0316était ardue, récompense, décors haut en couleur d’un assemblage de maisons accrochées sur les pentes escarpées, et bonus,  un expresso sur le port avant un arrivage de touristes.

DSCN0318Le 10, nous faisions un dernier mouillage en Turquie, à l’entrée d’un ravin sur la côte montagneuse de Karaburum à Marmaris, DSCN0295rare moment de solitude au pied d’imposantes falaises.

Nous dégotons à bord une bouteille de vin grec, rafraichie au freezeur pour fêter l'âge honorable du non moins honorableDSCN0294 capitaine, et vue la prise de vue, je suis déjà pompette.

Grand contraste avec le ponton du Yacht Classic Hôtel que nous avons retrouvé DSCN0286après avoir laissé Fichton prendre son envol. D’autorité, nous l’avons mis dans la navette de l’aéroport. DSCN0281Nous attendions donc le bus sous une aubette à GoçekDSCN0282, heureusement j’avais repéré lequel car il ne s’est arrêté que parce j’ai fait des grands signes, à peine eu le temps d’un bisou. Cinq minutes après, on reçoit un seumeusseu “Vous avez demandé si il allait bien à l’aéroport ?” Il n’avait pas réalisé que c’était la navette ^^
J’ai donc à vous raconter son séjour, la bloggeuse à la ramasse vous bizouille.

21 juil. 2012

C’est au mois de juillet, tagada tagada !

Nous profiterons de la rade de Kekova,  quelques jours avant de remonter vers le golfe Goçek.
Nos dernières images en ligne

Evidemment avec une photo de ce type vous n’allez jamais croire que nous avons un mal fou à trouver des mouillages sauvages DSCF4134et pourtant c’est une quête de tout les instants, une victoire lorsqu’on y parvient. Ici hier matin nous étions au sud-est de l’île de Kekova, l’ensemble de l’archipel est censé être un sanctuaire pour les tortues, belle foutaise, le rail d’Ouessant peut jalouser la rade de Kekova, ce n’est qu’un va-et-vient de promènes-gogoles qui foutent leur cacophonie à fond, les hélices du vendeur de glace ou du tire-crétin en boudins doivent juste caresser les carapaces des placides reptiles, ben voyons !!! Qu’on se le dise les sites enchanteurs ne sont pas fait pour être apprécié en toute sérénité ; la beauf-attitude est universelle avec un avenir garanti.

Depuis plus de 15 jours il fait très chaud, pas facile de se coller devant l'ordinateur pour écrire, il chauffe fort et il pompe sur les batteries qu'on a du mal à charger, la priorité c'est le taud et du coup il couvre les panneaux solaires.

Nous avons passé en milieu de semaine une nuit au port de Kas pour se réapprovisionner en eau,gaz essence en autre, il était temps, on était à sec. Ville touristique, mais agréableDSCF4108, on a eu tout de même notre nuit disco, dommage on a pas tout vu, l’envie de prendre la large a été plus forte, et puis ça ventile un peu.

Les navigations sont difficile avec le vent erratique, usant, faire 15 milles dans la journée est un exploit, finalement un troller pourquoi pas ?!?

DSCF4076Il y a une semaine, nous étions dans un site d'une exceptionnelle beauté, même en se levant à 6h00 pour faire une randonnée, nous avons fini liquéfiés de retour au bateau à 11h30 après avoir bu malgré tout 1L5 d'eau, un thé, un délicieux jus de grenadine naturel, production locale dans la vallée de Dalyan
DSCF4082l'occasion d'une pause dans un sympathique établissement le long de la route menant à la plage Iztuzu lieu de ponte de tortues.

DSCF4090Repérage au cap sud-ouest du golfe de Goçek, magnifique endroit, mais nous ne rentrerons pas dans le golfe car nous y retournerons lorsque notre passager arrivera le 30 juillet.

Ahhh oui on ne vous a pas dit, fichton arrive !!! Cela fait un an que l'on ne l'a pas vu, il est tout neuf Dr en physique, fiers nous sommes !

Les thermiques nous ont permis de naviguer ou pas lorsqu'elles sont trop faibles avec mer agitée, autant dire que parfois nous finissons la journée sur les rotules.

DSCF4070Pêche miraculeuse peu après le cap Karaburum et bienvenue car la vieille lors de notre passage à Datça, point de viande trop chère. Ville sympathique qui se laisse pervertir, hélas, par le tourisme lié à la plaisance, DSCF4067notamment bar-disco bruyants, le reste heureusement conserve son authenticité, notamment l'ambiance familiale du tourisme local. Dans le coeur de la ville curieusement nous n’avons vu aucun plaisancier y trainer ses guêtres, certains mélangent sont dangereux, restez dans votre ghetto.

A bord, nous avons pu suivre en partie la soutenance de fiston en vision conférence. Fiers !!! Juste avant Ivan c’était fait beau : séance chez le coiffeur, coupe cheveux, rasage barbe, flambage des poils d’oreilles et massage en prime.

Avant de taquiner la côte  sud de la péninsule de Datça, pour visiter le site de Cnide, en images,

DSCF4034nous avons caboté sur la côte sud du golfe Gokova et depuis trois nuits des mouillages tranquilles enfin ! Dont un désert la veille, enfin presque, un péchou tellement discret que cela nous a bien changé des branques en zodiac ou autres fous furieux agitant les plans d’eau.

En ligne Les sporades du Nord, suite

Il semblerait que nous ayons dans le golfe un régime de thermique de jour et brise de nuit, nous allons composer avec, rester tranquille le matin avant l’arrivée des promène-gogoles et naviguer l’après-midi pour progresser vers le fond de la baie, ce soir nous sommes au ponton du Rose Mary, DSCF4023un restaurant dans la baie Cokertme, accueil sympathique quoique trop nerveux à notre gout pour l’amarrage, et un peu trop intéressé, on commence à réaliser que pas mal d’endroits sur le littoral s’adressent aux blindés de tunes, pardon de turkisk lira, fatiguant, d’autant que la qualité n’est pas au rendez-vous. On n’a pas encore équipé Paseo de roues pour visiter l’intérieur… 

Lundi 2 juillet, DSCF4013nous étions à Bodrum pour un approvisionnement, et acheter une carte 3 G. Nous avons culé à la base du château, mais nous ne sommes pas resté pour la nuit, pas besoin de vous faire un dessin, ici nous semblons isolé, illusion, dans la baie tout est blindé.

Fruits, légumes, viandes y est quatre fois plus chers que dans la ville où nous avons fait nos formalités, Ayvalik, et plus cher qu’en Grèce. La ville pourrait être sympa mais dénaturée par le tourisme, nous ne sommes pas en phase pour apprécier. Nous avons trouvé un restaurant populaire dans une rue d’artisans, coiffeur, horloger, etc, choix de plats mitonnés, au couleurs et épices tentatrices, le patron et son employé nous les présentent en anglais, sans empressement mercantile ; nous nous sommes simplement régalés, DSCF4012dans une ambiance apaisante où la vie est rythmée par de fréquentes pauses çay (thé), la rue étant ombragée en son milieu par des arbres fleuris sous lesquelles sont éparpillée tables et chaises.

Le super marché n’était pas loin, on a chargé nos cabas, du coup prolonger la balade aurait été un supplice, de toute façon, ça faisait déjà 4h00 que l’on était à terre, et en ce milieu d’après-midi, il est temps de rechercher la fraicheur de l’eau. Après l’essai de la 3G, nous appareillons pour l’ile de Karaada, nous naviguons entre elle et le continent pour l’aborder par le Sud-est, nous croisons la meute qui rentre au port, pourtant il n’est pas si tard, tant mieux, mouillage désert, que trois bateaux, (il faudra que je trouve un qualificatif pour le pur désert), DSCF4016dix c’est jouable, trente la promiscuité est un plaisir que l’on laisse aux barges.  

Finalement nous avons décidé d’aborder à nouveau la Turquie par la côte Carienne en laissant le golfe de Gulluk, celui-ci ne nous semblait pas avoir un intérêt entre côte bétonnée et bassin d’élevage de poisson, hormis peut être la baie Asin tout au fond. Pierre, le compagnon de la tante d’Ivan l’a décrite comme un endroit paisible et authentique –son guide va nous être très utile par ailleurs- Seulement nous souhaitons être dans la baie de Bodrum avant que les vents ne soient plus fort sur les caps. Donc nous visons le cap Ince le samedi 30 juin après avoir laissé l’île au taureau suicidaire. DSCF4001

Voir Le vol de la vache par une nuit de demi-lune 

Après une sympathique navigation au portant, nous choisissons le premier mouillage au sud-ouest, le moins pire, les autres étant d’une horreur sans nom, (n’insistez pas, nous ne raconterons pas, d’ailleurs pas de photos non plus) la bourgade de Yalikavak s’étant développé à outrance. Le mouillage est encombré, mais tranquille, nous rentrons en faisant du forcing, (pour une fois, hé hé), en fait nous escomptons qu’il se vide le soir venu. Nous en repartirons le lendemain matin avant que la horde ne revienne. Ensuite mouillage à l’ile de Kimeret, non loin, deux gulets nous “bloquent” la sortie, on pensait partir plus tôt, mais la mer à un demi-mille semble trop agitée sans le vent adéquat, alors on attend sagement et en fin de soirée nous pouvons nous diriger vers la baie de Gusmuluk, la mer est toujours chaotique et vent irrégulier, la progression est pénible.

Pierre y avait compté 30 bateaux en saison, moins une fois suivante, nous espérons que cela soit raisonnable cette fois-ci, utopique, blindé, plus de cinquante bateaux, peut-être la conjonction du dimanche plus un coup de vent annoncé sur une zone plus au large. Rester là ne serait pas un mouillage sûr si de bonnes rafales, ne serait-ce de la thermique de nuit, faisaient chasser les ancres dans ses eaux profondes. On ressort en laissant à d’autres branques y rentrer et le vent nous porte plus au sud, vers l’île de Catalada, l’isthme offre une protection du vent dominant, il y a un dizaine de bateaux, la nuit venue, nous serons plus que trois, youpiiiii. DSCF4007

Après une nuit sereine, nous nous levons tôt pour filer vers Bodrum, balade agréable au portant.