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21 mai 2012

Les Sporades du nord, Skyros

Une île battue par les vents et les flots, on ne peut plus se permettre d’en douter, elle nous a accueilli ce jeudi 17 mai avec des senteurs de garrigue à 10 milles des côtes, le premier réflexe est d’être enchanté , le deuxième dans la seconde qui suit c’est de se mettre à son poste de combat, je vous laisse le soin de deviner pourquoi le temps de vous narrer le début de cette journée de navigation.

DSCF3746Départ 6h30 de la pointe sud-est de Tinos, vent prévu  sud-ouest force 4, puis sud force 5 à 6, du tout bon pour parcourir les 75 milles qui nous séparent de Skyros, départ  à ne pas manquer puisque dans la nuit qui suit il est prévu du Nord et pour plusieurs jours. Les prévisions étant comme il se doit fausses, nous aurons 3 à 5 nœuds de vent pendant trois heures, nous maintenons péniblement une vitesse à 4 nœuds en doux régime pour ne pas griller notre réserve en cas de route 100% moteur. Puis le vent fini par s’établir mais à 1/2 milles de notre route, nous décidons d’aller le chercher, évidemment en attendant nous avons la mer formée, un régal, grrrrr. Sur les fichiers météo, nous avions bien observé que notre route pouvait être à la frontière.

Nous pouvons ainsi établir le spi et filer à 3.5/5 nœuds, comment ça on se traine ?!? Attend ! Une heure après 6/7,5 pour 10/14 de vent, voilà  c’est mieux non ! Jusqu’à 25 nœuds où on doit affaler. Je te passe les détails de la suite, plus de vent, un coup moteur, allez zou on remet le spi, ahhh flute ! On réaffale, la routine quoi, la mer de plus en plus formée sans le vent adéquat, bondiou ! Il est où ?
En milieu d’après-midi pour casser notre train-train, un nuage noir se forme au dessus de notre objectif, je contrôle, il n’est pas prévu d’orage, ça compense le nombre de fois où le mot thunderstorm apparait sur le navtex sans que rien ne nous tombe dessus.

Observation, le coquin a l’air de vouloir faire route de rencontre, nous on a toujours du vent de Sud, mais comme il faiblit, hein tu commences à comprendre ! Tiens il remonte, pour le coup Ivan n’est pas chaud pour remettre le spi pourtant on a une moyenne à remonter pour arriver au port avant la nuit.

Réaction, je vais chercher bottes et cirés pour les installer dans la nacelle.

Anticipation, la mer devient chaotique, houle sud et nord, chute du vent, le grand confort quoi, spi rangé.
Action, le nuage s’approche, vent d’ouest qui monte, bottes et ciré enfilés et il est temps de prendre un ris, ahh tiens ! Un second et génois réduit. Ca monte et ça mouille, paquet de mer et pluie, Paseo lui, biche, ça file, holà Bijou ! 9, 10, 11. Ivan dans son habit rouge, les jambes bien campées dans le cockpit,  les yeux sur les instruments ou le nez en l’air, la main sur l’écoute, et parfois il barre, le pilote a du mal à réagir. A ce rythme on devrait prendre position au port assez tôt. Et puis ça se calme, la mer non ; coup de tonnerre, chaine installée au pied du mât à tremper dans l’eau. Le vent faiblit, ça va être joyeux de faire du moteur !

Consolation, les soudaines senteurs de garrigue en plus de nous plaire nous indique que finalement ça ne va pas être long, mais gros doute, je vérifie la distance qu’il nous reste à couvrir, 10 milles, 10 MILLES de la terre et la garrigue nous taquine le nez tu piges là ? Nous oui, un vent très fort arrive et dans le pif, va falloir tirer des bords. Le temps de réaliser, de réduire encore le génois, de tout border à fond et c’est là. Force 7/8, on était venu pour ça !

Histoire de raccourcir les réjouissances nous décidons de DSCF3749mouiller dans une baie au sud de l’île, de toute façon rien n’est sûr d’avoir une place au port et un amarrage serait sportif. A 19h00 nous sommes à l’abri, le premier réflexe c’est de se faire une soupe, la pluie finit par se calmer, mais reprendra le lendemain matin, nous attendons une accalmie DSCF3750pour rejoindre le port de Linaria dans l’après midi. L’accueil nous impressionne, les quais ont été rénovés et aménagés, le responsable nous indique les commodités et nous présente une plaquette, eau, électricité, et internet gratuit, ou plutôt inclus dans la modique taxe portuaire. Même les arrivants par ferry débarquent sur une zone digne de présentation, bon nombre de ports publics des mers grecques pourraient en prendre exemple, la plaquette en option, ceci dit on a cru comprendre que c’était le regroupement de commerçants qui gérait cela, la gestion je veux bien, le financement j’en doute. Car en fait les commerces se résument à peu, et il faudra que l’on loue une voiture pour aller à la chora (ville perchée) à 10 km.

L’endroit est plaisant, pas excessivement encombrés de tavernas. Si il y a bien une chose qui nous agace c’est d’être racolés, encore pire que l’on nous fasse la tronche parce que l’on décide de faire un tour avant de fixer notre choix. Du coup on se décide pour un établissement plus modeste et familial où l’accueil est sincèrement attentionné, sous une terrasse heureusement couverte car il se remet à pleuvoir. DSCF3752Une belle trombe encore le lendemain matin, l’eau chargé de terre descend des collines, l’eau du port est marron, perversité du tout béton, dans l’aménagement il n’ont pas prévu des îlots de terre pour absorber l’eau. DSCF3754

Le soleil de retour, il est temps de tout rincer et sécher et une promenade s’impose.

 

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DSCF3769-001Dimanche jour du Seigneur, pour être sûr que tout le monde en profite il cause dans le haut-parleur et arrose la baie de sa voix dissonante. Jour de lessive pour moi, c’est une tâche que j’aime assez, fantasmant sur un lavoir avec l’eau chantante.

Le lendemain, mission, trouver le poney endémique de l’île faisant l’objet d’une sauvegarde drastique, mais vu le nombre incroyable de chèvres on peut supposer que sa survie tient à pas grand chose, nous explorons la partie sud-est de l’île, nous trouvons des traces sur un haut plateau sur lequel est emménagé un point d’eau. c’est en redescendant que nous en trouvons un au bout d’une longe dans un pré. Il y a bien des années, il était utilisé pour le battage des céréales, demi-sauvage, il était relâché ensuite.

Semaine 58Il est tout fou, film

Le lendemain matin, nous explorons la partie nord-ouest, plus boisée, quoique certaine partie ont subi les outrages d’un feu il y a quelques années, on découvre les anciennes carrières de marbres, puis sur l’autre versant du massif la partie cultivée. Toute l’île est égayée de lauriers roses au maximum de leur floraison. DSCF3793

 

Nous finissons notre tour par la visite de la Chora haut perchée au Nord-Est, à l’ambiance cycladique, les rues sont si étroites que le cheval est encoreDSCF3798 utilisé pour le transport.

 

 

 

Skyros la belle désirée, on t’aime bien tu sais, mais nous devons poursuivre notre route, cap au Nord-Ouest !

18 mai 2012

Les Cyclades, suite et…

fin…

Arrivée en fin d’après midi le mardi 08 mai dans la jolie baie en amphithéâtre de Vathy au sud d’ouest de l’île de Sifnos. Le cadre est agréable et il fait apparemment parti d’un circuit incontournable des voiliers charter de Siros ou d’Athènes, heureusement il n’y a pas encore trop de monde. DSCF3698La baie est agrémentée de tavernas sans sophistication ce qui en fait son charme, également de résidences hôtelières assez discrètes dispersées sur les terrasses d’oliviers. DSCF3701-002Autre avantage, pas de route en front de mer, pour le coup les habitants trimballent leur courses ou matériaux dans des brouettes, les voitures restant plus en arrière sur un parking.

On sent les prémices d’une avant-saison et on se doute qu’un séjour d’une semaine à visiter l’ensemble de l’ile peut être sympa, des fléchages de randonnée sont aussi prévus. DSCF3705

Au bout de deux nuits nous décidons d’aller explorer une anse plus sauvage Fikiadha, ramassage de coquillage ? Non, un sac plastique trainait sur la plage, j’ai décidé de le remplir DSCF3703de déchets, geste somme toute illusoire et vain, mais certainement plus glorieux que de balancer son verre en plastique et sa paille dans le jardin du voisin en contre-bas.

DSCF3706Balade dans une vallée d’oliviers, comment ça j’ai du ventre !?! Cette vallée menait plus haut vers ce qui semblait être une ancienne exploitation agricole, avec bâtiments fortifiés, peut-être un ancien monastère.

En fin de soirée nous optons pour la baie de Faros où des rafales à plus de 25 N nous cueillent à l’entrée alors que le vent de nord ne dépassait pas 15 N à l’extérieur. Pour ne pas prolonger le supplice on décide de mouiller dans l’avant baie à l’Est où cela semble plus calme.DSCF3709 Le lendemain nous débarquons pour une balade sur le sentier aménagé tout autour de la baie, le ciel etant menaçant on ne se risque pas à prolonger. DSCF3714Sur le chemin du retour, on tente de s’approvisionner à la seule épicerie du coin, deux yaourts, deux bouteilles d’eau, un concombre = 4.5 €, gloup ! Comme par hasard c’était des articles non étiquetés. On attend le touriste plutôt rare et on le soigne bien, désagréable ! Du coup on rentre au bateau pour se faire un café, na !
Samedi nous nous apprêtons à repartir, toujours du vent du nord, pour aller au sud de Andiparos à 13 milles de là, ce sera allure de travers, mais je trouve la mer bien blanche au loin, on décide d’attendre que cela se calme un peu. Départ donc après le déjeuner et le café, et finalement plus loin trop calme avec toujours la mer agitée, Paseo se secoue comme une bouteille d'Orangina, la vitesse tombe à 1,5 N pas rigolo. Heureusement ça ne dure pas et le vent remonte, mais proche de l’arrivée, argggggg rafales jusqu’à plus de 30 N et évidemment il faut tirer des bords pour entrer dans la baie, Paseo avec ses safrans grand comme les oreilles de Jumbo ne veut pas virer au pilote, (Oui ! prochain travaux, modifier DSCF3717les safrans) les falaises à l’entrée se rapprochent, M. Honda l’aide. Oouffffffff on arrive au fond de la baie, plouf, ancre dans 4 mètres d’eau, bon ça ira pour aujourd’hui !

Le lendemain on s’offre le luxe de franchir le passage étroit et peu profond pour rejoindre Paros

DSCF3724Nous mouillons dans la baie de Paroikias non loin du port  et débarquons le soir même pour visiter le vieux quartier, son architecture typique et ses rues pavées, un régal à visiter et on le devine bien, ensemble rénové grâce aux boutiques assez jolies qui attendent désespérément le chaland.
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Mur du Castro Franc, en marbre antique recyclés.

Nous aimerions dîner à terre, les tavernas sophistiquées et pizzerias hors de prix nous en découragent.

Pour les lieux branchés donc bruyants sans lequel, cela va de soit, on s'ennuierait à mort, il y a un bon choix sur le front de mer, l’activité est au ralenti, rien qui ne corresponde à la multitude d'établissements ouverts.

La nuit n’a pas été idyllique, bien sûr on a eu droit aux braillements de rigueur suite à une victoire sportives quelconque.DSCF3728

Nous nous amarrons pour la matinée, Ivan fait un va et vient avec vélo et bidon pour compléter l’eau.

Bruyant à souhait le port avec ses chargements de granulats avec un va et vient incessant de camions dans les petites rues.

Mais heureusement que nous n'avons pas commencé notre périple avec Paros, cela ne nous aurait pas donné l'image que l'on attendait des Cyclades, comme toutes les îles et lieux où le tourisme de masse prend ses droits de part le monde, les sites sont dénaturés.

Parfois les escales prétexte à approvisionnement sont des punitions. DSCF3726

Après les courses, on finit pas trouver le petit établissement qui convient à souhait pour le déjeuner, puis nous avons attendu une hypothétique brise thermique pour aller au DSCF3730nord de l’île dans la baie de Naoussa, finalement ne voulant pas passer une nuit de plus dans cet environnement bruyant, route moteur le soir.

Mardi 15 mai, deuxième fois que nous trouvons dans cette baie à l’abri pour un coup de sud ouest,DSCF3734 cela devient une habitude, planche à voile au programme. Je n’ai pas terminé le film.

Le lendemain nous nous dirigeons toujours avec un vent de sud vers Délos pour visiter le site. Mais Délos n’a pas voulu de nous, un peu compliqué à raconter, il suffit de savoir que ce sont les vents qui nous mènent parfois par le bout du nez et bientôt il y aura du nord qui nous empêchera d’aller vers les Sporades, donc nous décidons DSCF3747d’atteindre le nord-est de Tinos dans une baie sauvage derrière le cap Livadha, une escale avant de filer sur Skyros

8 mai 2012

Les Cyclades, le retour…

Après trois semaines d’intermède dans le golfe d’Argolide qui nous laissera un souvenir enchanté nouDSCF3641s faisons route le 04 mai dès le lever du soleil vers Milos profitant d’un vent de sud, sud-ouest assez soutenu et prévu depuis deux ou trois jours,  pour tenter de faire le tour de l’île par le sud. Nous ne prévoyons pas de la visiter malgré ses atouts, il y a tellement à faire par ailleurs, dont pas très loin un beau mouillage sauvage.
En fait la traversée n’a pas été aussi simple qu’imaginée, d’ailleurs pourquoi cela serait simple, hein je vous le demande !?! Au début moteur, ensuite spi, c’est mou ! C’est mou ! Ahhh tout de même ça fini par se corser, on remonte la moyenne et flop, bon ok on va déjeuner tranquille. Café et bon ! Ce coup ci on y va, trois heures à plus de six noeuds puis à nouveau le vent se casse la schtroumpf et le spi aussi, adieu milles, silence et souffle bénéfique.

Zinzin Honda y va donc de son ronron insolant. Pas pour longtemps, il sait qu’un abus peut nuire, le vent revient, Ivan se jette sur la chaussette de spi, oh hisse et hooooooo, en même temps, mon rôle étant de border la drisse du-dis spi enroulé au winch, j’y vais gaiement, heuuuuuu bizarre c’est mou, lâche, et pi keskifou le cul sur le trampoline l’autre, les quatre fers en l’air ? C’était moins une sur la poutre avant du cata. Il jure, si si… bahhh koikigna ?!? La drisse dans le mât ! Upsss bon, ben on remballe alors. Un passager clandestin, le gnome a foiré le nœud de chaise, en fait il a pensé qu’il ne l’avait pas défait et il était défait, une blague quoi.DSCF3643

Bref on change de cap, au nord de l’île par l’ouest, sinon on n’aura pas le temps d’arriver avant la nuit à un mouillage. On vire le cap Kalamaria (Bonne Marie) -c’est ça et merci pour les bonnes rafales- pour trouver une baie et sa chapelle à l’entrée du cratère.  Une nouvelle météo nous indique que bientôt il y aura des vents du nord assez fort, nous allons composer avec, en clair ça veut dire, ne pas trainer et trouver les mouillages adéquates.DSCF3644
Le lendemain matin, Ivan puni en haut “du” mât et la drisse à nouveau “dans” le mât. C’est bibi qui l’a hissé, mais contrairement à ce que l’on peut voir de temps en temps, il ne braille pas après sa doudounette, (à contrario, ça serait bobonne et son macho de marin) mais il garde son souffle pour m’aider de ses bras ce qui m’évite de ahaner en bas. Bon en fait à chaque fois j’ai la trouille bleue de faillir et mon palpitant n’aime pas trop l’exploit.DSCF3647

L’après midi, pas de vent, sans commentaire, ça lasse,  et petite navigation qui nous fait longer la côte nord de Milos pour aller au sud de Kimolos. La nuit sera agitée, le bateau se met en travers de la houle du sud, alors qu’il n’y a DSCF3648pas de vent, la flemme et on ne met pas d’ancre arrière.

 

Dès le dimanche matin nous allons à l’ouest de Poliagos où on y trouve un mouillage idyllique. Composition : si possible une île et déserte, le mouillage aussi ce qui est plus rare, du moins le jour, fond turquoise, eau limpide, poissonneux, là il ne faut pas trop en demander, géologie de toute classe, végétation au diapason…Semaine 561

DSCF3669… coucher de soleil de la partie et …

 

… détail particulier souhaité, DSCF3664ici dans les temps anciens ce mouillage tenait lieu de port en témoignent les bittes d’amarrage taillée dans la roche. Encore un doute ?

DSCF3683Lundi, minuscule trajet pour retourner à Kimolos, cette fois-ci au port, mais dans très peu d’eau, 1,60m à 1,30 m, on espère juste qu’il n’y aura pas trop d’agitation avec un possible ressac, il nous rappelle les madragues du sud de la France, joli.

On s’offre un paseo du soir avant la nuit, pour découvrir une île engourdie qui ne manquerait pas de charme si l’ensemble était un peu plus soigné. On pourrait la trouver authentique si ce n’est que pas mal de constructions sont prévues pour une éphémère saison touristique. Une jolie vallée nous emmène vers la baie plus au nord, comme bien souvent l’œil apprécie, mais le mettre en image s’avère difficile.

Lundi jour de lessive ! Nan ! Jour d’approvisionnement. Nous grimpons à la chora, oui ces villes ou villages sont toujours perchées sur des collines, et y‘fait chaud.Semaine 562 On rencontre un citoyen qui nous interpelle “bonjour, ze vous z’aime, je vous z’adore, demandez moi ce que vous voulez” ça tombe bien on cherche la boulangerie et le boucher. Mais comme il n’a pas l’air très frais, il ne comprend pas et nous propose de nous faire visiter le castro, intra-muros il nous montre l’ancien consulat de France, rien que ça (recherche internet). Temps bien que mal, nous arrivons à nous charger de victuailles, au retour sur un beau chemin de pierre nous rencontrons une charmante vipère, brrrrrr la prudence voudrait que l’on se chausse de godasses bien fermées, y’fait chaud. Après le déjeunerDSCF3693 à bord, mini pizza et tarte au fromage, nous laissons l’île et sa côte crayeuse toujours en exploitation.

Objectif Sifnos DSCF3697

 

 

 

A suivre…

4 mai 2012

Golfe d’Argolide, suite

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Nafplio, superbe ville, une folie aussi, une folie vous dis-je !

Arrivée en fin de matinée de cette belle journée du mardi 24 avril, accueillis au quai par Thierry, un Trollien qui prend nos amarres, après quelques palabres de bon aloi entre baroudeurs, il nous invite à leur bord pour l’apéro du soir. Qu’on se le disent, un Trollien est un navigateur sur Troll, n’allez pas imaginer quoi que ce soit d’autre !

Nous avons déjeunés de pitas, loin d’êtres les meilleures, canettes coca et eau pétillante pour moi, installés dans le parc arboré et fleuri proche du port, c’est le genre d’endroit que nous avons rarement vu depuis notre départ. Ensuite balade pour repérer les commerces. La ville est envahie par des bandes d’adolescents qui semblent ne pas avoir de but précis. Des dizaines de bus arrivés, heureusement sur un parking un peu plus loin, les ont libérés pour une insouciante après-midi.

Le soir DSCF3579donc nous faisons plus ample connaissance avec Françoise, Thierry et Thalio à bord de Troll autour d’un sympathique apéro dinatoire. Ils sillonnent la mer Egée depuis déjà pas mal de temps, nous DSCF3580éprouvons une sympathie mutuelle telle que d’emblée, on se retrouve sur leur site internet. nous sommes aussi dans le bas de la page 

Site que nous connaissions bien car avant notre départ, nous y avons puisé pas mal d’idées en tout genre et apprécié leur humour et leur joie de vivre.

L’occasion ici de vous présenter une nouvelle page du notre où on y laisse nos coups de cœur, page qui sera complétée puis évolutive. de sites en blogs

Nafplio, comme pour toute belle ville qui se respecte en mer Egée, fait partie de l’incontournable, un paquebot donc mouille en rade. Un va-et-vient incessant, bruyant et épuisant, de chaloupes déversent sur le quai non loin de nous, ses croisiéristes dont l’allure frisant la caricature pourrait nous amuser ; si ce n’est que proche de nous, trop proche, les taxis font tourner leur moteur, les bus tout autant, chaleur, pollution, et à nouveau l’arrivée de bus d’adolescents. N’en jetez plus !!!

Nous quittons le bord pour nous aérer plus loin sur la pointe sud de la baie.Semaine 552

Nous réussissons à faire une boucle qui nous permet de visiter les hauteurs de la ville, les agréables rues pavées nous plongent dans un autre temps, entre habitations modestes et demeures agrémentés de balcons et volets ouvragés et colorés.

DSCF3578Nous tombons sur une superbe affaire ; dommage, le magasin était fermé !

 

A notre retour, la navigatrice du bateau de location qui était arrivé le matin même, offre à Ivan un petit présent, il lui avait prêté son vélo pour aller chercher de l’eau à la fontaine. Il avait laissé la selle en position haute, le pédalage n’était pas aisé pour elle et son déhanchement certes comique, aurait pu lui valoir une chute, sa course à lui pour la rattraper a pris à mes yeux une allure assez surréaliste. Imaginez donc l’homme qui partage ma vie depuis presque trente ans courant derrièreDSCF3865 une blonde créature pour éviter l’irréparable.

Une troisième coque ça peut servir !

Nous complétons l’approvisionnement pour un nouveau départ et aussi pour offrir un ouzo y mezes à nos nouveaux amis, on partage à nouveau, petit récits, expériences, anecdotes et échanges de livres.

Le soir avancé, la ville a retrouvé son calme, elle est aussi belle de nuit, l’idéal pour un paseo. Des commerces sont encore ouverts et je craque pour quelques modestes achats vestimentaires, les premiers depuis longtemps.

Jeudi, youuuuupi jour de marché ! On s’en donne à cœur joie, il se trouve à la lisère du parc,DSCF3867 nos bras s’allonge avec les sacs plombés de fruits, légumes, poissons, huile d'olive, vin blanc, un plant de coléus et de basilic.

Voilà qui égaye la cabine de douche.

 

Semaine 55

A 10h40 Troll quitte le quai et nous de même après le déjeuner, avec moins d’ambition pour la journée, dame pétole s’est invitée et nous retournerons dans la baie au sud pour y attendre le vent du nord prévu et espéré.

Durant deux jours c’est une contrariante brise thermique qui nous fait progresser sur la côte ouest du golfe. Nous passons devant Astrous et nous avons été flashé, on se doutait un peu que Troll était en embuscade. flashé par Troll

Nous ferons un mouillage dans la baie sous le cap Dhimitrios, endroit particulièrement insolite, où un lit d’arbres rejoint la plage, à l’ombre un village de caravanes bien ordonnées entre des chemins de sable, le soir suivant nous serons devant un petit port, Sampatiki et samedi 28 avril dans la magnifique baie de Kiparissi DSCF3588où nous resterons troiDSCF3594s jours,

 

 

 

le temps de faire un petit DSCF3589approvisionnement au village préservé, une randonnée au fond d’un ravin et de retrouver Troll et son équipage, et nous sommes Trollement DSCF3596content de les revoir.

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Le premier mai, nous entrons dans une baie encaissée entre de hautes falaises DSCF3611et au fond une lagune, pour profiter de l’ambiance du village de Gerika sans les flottilles de locations.

 

Nous finissons le tour du golfe et oui fallait bien trois semaines, un régal, avec en bouquet final : Monemvasia.Semaine 56

Sa baie nous accueille le lendemain matin. Le soir même, à la fraiche, nous visitons la cité accrochée sur le rocher qui nous rappelle par sa formDSCF3635e Tavolara en Sardaigne, les rénovations du village sont d’une grande qualité, le site est paisible et harmonieux.

Surement à éviter en pleine saison, mais une base sympa pour visiter la région, nous pouvons conseiller l’hôtel Likinia puisque nous avons eu le privilège de le visiter et vue le luxe de grande classe, le tarif est avantageux visite

Et jeudi, qui voyons nous arriver à quai ? jamais deux sans Troll et toc ! Nous les invitons à bord pour déjeuner d’une belle salade composée.

Et nouDSCF3640s quitterons le port pour un mouillage d’attente non loin, derrière une pointe qui fait du mimétisme avec le rocher.

Nous allons nous retrouver à nouveau dans l’archipel des Cyclades pour deux semaines Cyclades suite