Après trois semaines d’intermède dans le golfe d’Argolide qui nous laissera un souvenir enchanté nou
s faisons route le 04 mai dès le lever du soleil vers Milos profitant d’un vent de sud, sud-ouest assez soutenu et prévu depuis deux ou trois jours, pour tenter de faire le tour de l’île par le sud. Nous ne prévoyons pas de la visiter malgré ses atouts, il y a tellement à faire par ailleurs, dont pas très loin un beau mouillage sauvage.
En fait la traversée n’a pas été aussi simple qu’imaginée, d’ailleurs pourquoi cela serait simple, hein je vous le demande !?! Au début moteur, ensuite spi, c’est mou ! C’est mou ! Ahhh tout de même ça fini par se corser, on remonte la moyenne et flop, bon ok on va déjeuner tranquille. Café et bon ! Ce coup ci on y va, trois heures à plus de six noeuds puis à nouveau le vent se casse la schtroumpf et le spi aussi, adieu milles, silence et souffle bénéfique.Zinzin Honda y va donc de son ronron insolant. Pas pour longtemps, il sait qu’un abus peut nuire, le vent revient, Ivan se jette sur la chaussette de spi, oh hisse et hooooooo, en même temps, mon rôle étant de border la drisse du-dis spi enroulé au winch, j’y vais gaiement, heuuuuuu bizarre c’est mou, lâche, et pi keskifou le cul sur le trampoline l’autre, les quatre fers en l’air ? C’était moins une sur la poutre avant du cata. Il jure, si si… bahhh koikigna ?!? La drisse dans le mât ! Upsss bon, ben on remballe alors. Un passager clandestin, le gnome a foiré le nœud de chaise, en fait il a pensé qu’il ne l’avait pas défait et il était défait, une blague quoi.
Bref on change de cap, au nord de l’île par l’ouest, sinon on n’aura pas le temps d’arriver avant la nuit à un mouillage. On vire le cap Kalamaria (Bonne Marie) -c’est ça et merci pour les bonnes rafales- pour trouver une baie et sa chapelle à l’entrée du cratère. Une nouvelle météo nous indique que bientôt il y aura des vents du nord assez fort, nous allons composer avec, en clair ça veut dire, ne pas trainer et trouver les mouillages adéquates.
Le lendemain matin, Ivan puni en haut “du” mât et la drisse à nouveau “dans” le mât. C’est bibi qui l’a hissé, mais contrairement à ce que l’on peut voir de temps en temps, il ne braille pas après sa doudounette, (à contrario, ça serait bobonne et son macho de marin) mais il garde son souffle pour m’aider de ses bras ce qui m’évite de ahaner en bas. Bon en fait à chaque fois j’ai la trouille bleue de faillir et mon palpitant n’aime pas trop l’exploit.L’après midi, pas de vent, sans commentaire, ça lasse, et petite navigation qui nous fait longer la côte nord de Milos pour aller au sud de Kimolos. La nuit sera agitée, le bateau se met en travers de la houle du sud, alors qu’il n’y a
pas de vent, la flemme et on ne met pas d’ancre arrière.
Dès le dimanche matin nous allons à l’ouest de Poliagos où on y trouve un mouillage idyllique. Composition : si possible une île et déserte, le mouillage aussi ce qui est plus rare, du moins le jour, fond turquoise, eau limpide, poissonneux, là il ne faut pas trop en demander, géologie de toute classe, végétation au diapason…
… coucher de soleil de la partie et …
… détail particulier souhaité,
ici dans les temps anciens ce mouillage tenait lieu de port en témoignent les bittes d’amarrage taillée dans la roche. Encore un doute ?
Lundi, minuscule trajet pour retourner à Kimolos, cette fois-ci au port, mais dans très peu d’eau, 1,60m à 1,30 m, on espère juste qu’il n’y aura pas trop d’agitation avec un possible ressac, il nous rappelle les madragues du sud de la France, joli.
On s’offre un paseo du soir avant la nuit, pour découvrir une île engourdie qui ne manquerait pas de charme si l’ensemble était un peu plus soigné. On pourrait la trouver authentique si ce n’est que pas mal de constructions sont prévues pour une éphémère saison touristique. Une jolie vallée nous emmène vers la baie plus au nord, comme bien souvent l’œil apprécie, mais le mettre en image s’avère difficile.
Lundi jour de lessive ! Nan ! Jour d’approvisionnement. Nous grimpons à la chora, oui ces villes ou villages sont toujours perchées sur des collines, et y‘fait chaud.
On rencontre un citoyen qui nous interpelle “bonjour, ze vous z’aime, je vous z’adore, demandez moi ce que vous voulez” ça tombe bien on cherche la boulangerie et le boucher. Mais comme il n’a pas l’air très frais, il ne comprend pas et nous propose de nous faire visiter le castro, intra-muros il nous montre l’ancien consulat de France, rien que ça (recherche internet). Temps bien que mal, nous arrivons à nous charger de victuailles, au retour sur un beau chemin de pierre nous rencontrons une charmante vipère, brrrrrr la prudence voudrait que l’on se chausse de godasses bien fermées, y’fait chaud. Après le déjeuner
à bord, mini pizza et tarte au fromage, nous laissons l’île et sa côte crayeuse toujours en exploitation.
A suivre…
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8 mai 2012
Les Cyclades, le retour…
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Qu'est ce que j'aurais pris si le nœud fautif était de moi.
RépondreSupprimerTu grimperais tout seul au mât !
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