Au balcon ou au tison ?

Depuis quelques jours nous sommes dans une période très agitée, en mer très fort vent, alors nous apprécions ce port bien abrité, où heureusement nous avons accès à l’électricité nécessaire pour réchauffer la cabine le soir et les jours de pluie.
C’est donc depuis Sitia que nous souhaitons un Joyeux Noël à tous, vous si loin mais si près dans nos pensées.

J’ai pu faire cette composition grâce à des photos prises hier, avant que le ciel ne nous retombe sur la tête en fin de soirée.

Les orthodoxes fêtent la naissance de Jésus jusqu’au 06 janvier jour de son baptême. Noël orthodoxe

Dans notre pays, cette période de l’année se traduit par abondance et sur-consommation, ici nous la vivons en marge et l’ambiance nous repose l’esprit.

La crise est là, même si les excès pour Noël ne semblaient pas être dans leur tradition, il en ressort une tristesse, les bars et tavernas, lieux de convivialité, ne bruissent pas autant que par le passé. Cela devait être fort impressionnant, car hier nous avons trouvé une certaine animation, cette ville d’ailleurs nous fait penser un peu à la Rochelle.

Soyez bien fiers, nous avons trouvé notre camembert national dans un modeste rayon de produits festifs à plus de 20 €uros le kg, du coup le saumon à 30 € c'est cadeau :D mais je suis certaine que nous apprécierons le vin blanc de Sitia largement autant que du champagne.

Billet dérisoire ou…

dérision affichée.                                              

Sitia, nous y sommes depuis 10 jours.

          

Son port, ses chats, ses pélicans, ses palmiers, ses amoureux de chats et de pélicans, son église fort jolie, pardon ses églises, ses rues…

            et son envoyée spéciale ^^

      Ses tavernas et bars, quelque peu bruyants la nuit, oui même en hiver, une cité dite dynamique ne peut qu’être bruyante, sinon elle est endormie, sauf que nous aussi on aimerait bien dormir.

En fait on n’ose pas vous le dire, mais on adore le coin, certainement grâce à ses gentils z’habitants.

Dès l’arrivée à Corfou, le trait marquant des Grecs s’impose, la gentillesse, gentils dans les îles ioniennes, dans le golfe de Corinthe, Péloponnèse, Crète.

Ohhhh pardon ! Un Crétois, c’est un Crétois, pas un Grec, bon n’empêche sont tous gentils, enfin presque, et bien oui, une règle sans exception n’est pas une règle, tous sauf les caissières de supermarché, allez donc savoir pourquoi, peut être pas Grecques alors. Ohhh là là je vous vois venir, la vilaine, elle verse dans la pensée raciste, bon ok il y a aussi des exceptions, et pire le plus gentil ici, n’est pas Grec, ni Crétois, mais Egyptien et pêcheur, voilà c’est dit.

Bon attendez je n’ai pas fini, en fait en abordant la Crète, on constate une gentillesse encore plus forte qu’ailleurs, plus fort encore, plus on va de l’ouest, en passant par le sud, vers l’est, la qualité croit, une note supérieure sur la côte est, et au nord-est, Sitia.

Je pense particulièrement à ce couple de pêcheurs qui installait son filet à l’aplomb d’une falaise ; elle, nous propose d’emblée du poisson si pêche miraculeuse, ça tombe bien parce que nous, les échecs se suivent dans le domaine. Le filet installé, lui manœuvre la barque, et elle frappe sur l'eau un poids relié à un bout (pardon une ficelle) pour y diriger le poisson. Nous, attentifs, il nous semble que rien ne frétille, et effectivement, nous les voyons relever le filet, adieu promesse de friture. J’étais triste pour eux, gentils et bredouilles ils sont partis vers d’autres promesses en nous saluant.

La palme de la gentillesse ce sera donc pour Sitia, à peine amarré, on nous propose de l’aide, nous souhaiterions sortir le bateau, rien de plus facile, tout est possible, intérieurement, je pense fort que rien n’est faisable, parce que cette qualité ne fait pas tout, simple constat depuis des mois que nous naviguons sur leur mer.

Et donc au bout de huit jours, ce qui n’a rien de gênant, je l’ai dit, on adore le coin et justement on aurait bien aimé faire les travaux ici, on nous conseille de ne pas le sortir ici, trop de paramètres aléatoires pour obtenir les services d’une grue, précision, il s’agissait de la grue qui sert à l’entretien des éoliennes, rien que ça !

Nous donc avons pris, par le biais d’internet, rendez-vous pour sortir le bateau à Agio Nikolaos le 28 décembre, mais je sens que j’aurais à vous raconter plus tard parce que le gag, il y a quatre semaines, nous avons fait une demande physiquement à la marina où on nous a opposé une fin de non recevoir.

Ce n’était pas des caissières, mais trois spécimens (à définir) féminins qui n’ont même pas daigné, ni saluer Ivan à son entrée dans le bureau, ni interrompre leur précieuse (et rien ne pouvait nous en faire douter) conversation pour lui permettre de saluer lui-même. Bref une certaine gêne s’installe dans nos pensées respectives ;  l’un d’elle décide enfin de s’enquérir de l’objet de sa présence (oui, bon, si on avait su, on aurait pas venu !) et sans ambages, ou du moins sans l’ombre d’une certaine considération commerciale, déclare que non pas de place pour sortir le bateau en janvier, février. Tiens donc, et les places vident que nous avons vu, alors il n’aurait peut être pas dû préciser d’emblée que c’était pour deux mois et pour un catamaran.

Sur la demande en ligne, il a bien précisé que c’était pour un multi-coque, mais opté pour un mois seulement, on ne va pas bâcler le travail, mais aller à l’essentiel pour finir l’hiver à Sitia. Ce n’est pas que Agios Nikolaos nous déplait, mais l’ambiance marina nous enchante pas plus que ça. Nous avons un doute sur le fait qu’elle ait bien noté qu’il s’agissait d’un catamaran, affaire à suivre…

Voilà que que l’on aime Derrière nous, c’est un gentil péchou, forcément !

Je vous présente la dernière copine d’Ivan, je l’aime bien aussi, mais elle lui réserve ses chattemites.
Je termine ce billet sans prétention en transmettant à tous nos affectueuses pensées.

En vrac, l’insolite

et images hautes en couleur…

… sans paroles !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes arrivés il y a trois jours à Sitia, après 45 jours de cabotage au Sud de la Crète, jusque là aucun mauvais coup de vent du Sud, encore moins annoncé, ne nous a pressé de remonter au Nord, ce n’est que depuis peu qu’un vent d’Ouest, certainement pas plus confortable que du Sud nous a incité à quitter cette côte.

Nous allons rester quelques jours au port, le temps d’organiser une éventuelle sortie du bateau pour janvier-février (travaux sur coques et autres joyeusetés), mais nous espérons quelques jours cléments pour refaire une sortie avant fin décembre. Les photos de la Crète sont en ligne sur Picasa Crète, Sud-est, Est

et Crète, Ouest, Sud-ouest

Les dernières nouvelles

Nous pensons bien fort à tous.

Nous avons pas mal de difficultés à nous connecter, ou lorsque nous le faisons c’est pour faire le point météo et administratif. On songe à prendre une connexion mobile, mais là aussi pas facile, bref pas la panacée. Là, coup de bol hot-post gratuit deux heures. Je vais tenter la mise en ligne de ce billet.

Nous allons achever notre tour du Sud de la Crète d’ici deux ou trois jours, pour aborder la côte Est où il y aura deux ou trois mouillages sauvages. Nous prenons donc notre temps pour aller à Sitia au Nord, le temps clément nous le permet, on est toutefois vigilant avec la météo assez fantasque, mais les distances sont courtes.

Sur cette photo, première neige sur les hauts sommet vue du port de Ag Galini.

     Privilégiés !!! Oui pas de doute, nous profitons à fond des baies vierges de transat et parasol, et remue ménage que nous redoutons tant, naviguer à cette époque est vraiment un régal.

Hier, nous étions à l’ancre sur l’ile de Crisis au Sud-Est de la Crète, en face de L’Erapetra, c’était histoire de finir en beauté le mois de novembre.

Demain ce sera l’ile de Koufonisis, en partant de Makri Gialos, sympa petit port, mais trop petit pour nous, mais la belle plage à côté est parfaite.

 

 

 

 

Bisous salés

Quatre coups de vent en un mois…

… toujours de N.N.E, ce qui nous permet de naviguer au sud de la Crète, autant dire que nous plaignons ceux  qui hivernent au Nord, pluie en prime.

Vous l’avez compris, on a pas envie de se poser, du moins pas encore, entre les périodes ventées, nous avons de belles journées pour naviguer et faire des mouillages sauvages.

Donc, nous commençons à pratiquer, avec de bons supports météo, on anticipe pas mal et à chaque fois nous sommes à l’abri, cette fois-ci à Ag Galini, un port au milieu de la côte sud de la Crète. Accueil remarquablement sympathique, on a bien conscience que nous passons pour des doux dingues à naviguer à cette période, depuis des semaines nous ne voyons nul voilier. Les locaux nous confirment que bientôt arriveront les vents du Sud, dans ce cas là nous commencerons à remonter au Nord par L’Est.

Depuis le coup de vent de mi-octobre dans le Péloponnèse où la température avait chutée, nous avons eu de belles journées douces et eau autour de 20°.

A nouveau 11° le jour, bref un temps novembre, vous connaissez ! On bénit le fait d’avoir pu se mettre à côté d’une borne électrique, nous sommes là au moins jusqu’au 15 novembre, avec une connexion pas très performante , pas garantie que je puisse mettre en ligne.

En attendant, photos de l'île de Gavdos.

Nous vous embrassons, et portez vous bien tous.

Gavdos, l’île au bout de l’Europe, abandonnée !??!!!

     Arrivée le soir au nord ouest de l’île, léger parfum d’aventure, ingrédients, loin de la Crète, en mer de Lybie, seuls… Enfin presque, un bateau de pêche visiblement habitué a pris un coffre pour la nuit.

         Le lendemain, nous filons en annexe explorer la plage d’à côté, site remarquable, aucune trace d’humain sur le sable, certainement effacées par les dernières tempêtes, elle ne semble pas facile d’accès par la terre, quelques rares empreintes d’animaux, chèvres, oiseaux marins.

         Géologie étonnante, là, concrétions de sable formant de minuscules cheminées de fée, Clochette aurait aimé.                   

Sous certains genévriers, un bric à brac digne d’une brocante dominicale.

 

 

 

Accumulation depuis des années faite par des successions de campeurs visitant l’île ou habitués.

Impressionnant no ?

La magie doit s’estomper à la saison touristique. J’ai toujours pensé, et encore plus depuis le début de notre périple, que la masse

inhibe la beauté réelle des sites. L’idéal est d’en profiter égoïstement comme nous le pouvons actuellement.

 

Perdue dans l’immensité.

 

 

Curiosité façonnée par l’érosion.

           

Paillote écolo et son indigène.

 

 

 

 

On ne badine pas avec l’eau, puits creusé dans le sable, construit avec des galets.

 

 

Le 02 novembre, renforcement de vent prévu, on tente le tour de l’ile par l’ouest, son relief nous en fait voir, conséquence, impossible de conserver le réglage des voiles, le vent change sans cesse de direction et force.

On pensait mouiller au sud, échec, le vent contourne. On passe à l’est, surprise, un port et son quai, en fait on savait qu’il y avait un port, mais pas aussi bien protégé du nord-est. Une place pour nous, on demande la permission, ok, on s’installe pour trois jours, le temps de laisser passer le coup de vent.

         A suivre …

Un ‘tit billet depuis Gavdos

L’ile au bout de l’Europe méridionale, à 20 milles au Sud de la Crète.

  Bien sage dans un port pour laisser passer encore une fois des vents forts.

 

 

Arrivée le 31 octobre par temps calme et nous avons pu passer deux jours au mouillage non loin de cette plage idyllique.

 

Home, sweat home ^^

 

 

L’ile ne compte que 70 habitants en hiver, et possède l’essentiel, une connexion, profitez ! J’ai mis en ligne les quatre derniers albums sur picasa

et deux billets en souffrances : en route vers la Grèce et une ballade à Corfou.

Dans peu de temps, nous ferons route à nouveau vers la Crète, normalement au Sud tant qu’il y aura des vents de Nord.

Belles pensées à tous.

Tu en as de la chance ! Suite…

5 ème jour, nous n’avons pas été à Chania, jour de pluie cent pour cent, ça tombait bien on ne voulait pas se lever à 5h30 pour prendre le premier bus, le suivant en fin de matinée ne nous laissait pas de marge pour profiter de la ville avec un dernier retour vers 16h00 ; plus de trois heures de trajet aller-retour, et coût 31 €, demain on louera une voiture.

26 octobre, nous n’avons pas été à Chania, au nord on s’en doute, vent plus fort et pluie.

Toujours au port, ça bastonne dehors, mais soleil.

      Balade au bourg, à cette saison, le tourisme, marque le pas.

 

Alors que monsieur s’offre une coupe, je surfe et il revient la mine un peu grecque

  Jeu stupide….

En fin d’après midi, nous sommes à bord, le vent monte à 35/40 nœuds, le bateau se recouvre de poussière, gros clapot qui nous ballote.

Demain nous irons à Chania !

7 ème jour, nous n’irons toujours pas à Chania, depuis hier soir, douleur à l’œil droit, un grain de sable chopé lors de la balade d’hier ne s’est pas naturellement évacué. Ivan prospecte en ville pour trouver un praticien. Un médecin dans une mini-clinique spécialisée dans les problèmes cardiaques serait habilité pour intervenir, mais pas ouvert avant 17h00, en attendant je déguste.

Donc en fin de soirée nous y sommes, accueil sympa du toubib qui explique le moindre de ses gestes, me soulage vite avec des gouttes anesthésiantes, déniche l’intrus et l’ôte prestement. Il nous indique malgré tout que si ce n’est pas suffisant il faudra aller à Chania.

Sur le chemin du retour au bateau, l’anesthésie faiblit et… douleur toujours là, demain nous irons à Chania, chic!!!

28 octobre, après une nuit pas géniale, je sens bien qu’un débris est à droite de mon œil, seulement un grain à gauche qui a été enlevé, Ivan retourne à la clinique pour voir ce qu’il est possible de faire, fermée, il me raconte que le village est en fête, je comprend que c’est le jour du Ochi, oui mais non, jour férié pour célébrer le non à l’ultimatum de l’Italie en 1940. Il téléphone au toubib qui ne pourra me voir que demain.

8 ème jour, et trois nuits douloureuses, je vaux bien ça. Dès le matin, nous filons à la clinique, gentil Dr préfèrerait que l’on aille à Chania. Oui mais non,  plus tard hein… Je lui assure que le débris est à droite sous la paupière, qu’il ne peut que le trouver, et toujours aussi pro et efficace, le trouve et zou !

Sur le chemin du retour au bateau, l’anesthésie faiblit et… plus de douleur, demain nous irons à Chania, chouette !!!

9 ème jour, surprise !!

Balade à Chania

 

 

 

10 ème jour, en route pour l’ile de Gavdos, passager clandestin.

10 jours en Crète ! Tu en as de la chance !

-Noooooooooooo !

-Pourquoi ?

- Grrrrrrrrrr ! Le 21 octobre, réveil à 4h00, départ à 5h23

Ahhh oui, on a trainé, en fait le temps passe vite, même pas fait la vaisselle, mais laissé poubelles dans containers, le vert pour tout venant, le bleu pour le sélectif, verre compris, simple no ? Tellement que l’on les soupçonne de tout mettre en vrac dans le même camion. Médisance ? A peine, on l’a vu faire une fois.

Mais pourquoi je vous cause de cela ?

Nuit noire, air frais, trop frais ; régime moteur, malgré le départ prometteur, vent de nord, 15 nœuds, flop c’était un bête vent de l’ile, le même qu’à l’arrivée hier soir, clapot au port.

Dommage, toujours pour se protéger à temps du coup de vent annoncé, nous ne profiterons pas de Cythère, pourtant la balade sur le front de mer dans ses quartiers d’automne, était prometteuse. Par contre on a chopé une connexion, ce qui a permis un nouveau point météo juste avant le départ, décalage de 24h00 des vents forts, on maintient le départ à la nuit pour faire des mouillages sauvages à l’ouest de la Crète cet après midi et demain.

On a observé la lune et un triple halo ce n’est pas forcément bon signe.

Lever du soleil à 7h35 et à l’Est, pourquoi changer un truc qui marche. Je dormais en blouson dans la nacelle, banane et café un peu plus tard, le petit-déjeuner est déjà loin.

On se traine toujours un truc parfaitement inutile, une ligne  de  traine avec trois jolis calamars fluo.

8h45, enfin ! Voooooooooooiles, non pas à l’horizon, les nôtres, elle ne servent plus à appuyer le moteur, mais nous propulsent, Ivan se repose à son tour, discrètement je coupe le moteur, il ne verra rien, je règle à ma sauce les voiles, et ho !! hein ! Le régatier c’est lui. Vent entre 6 et 9 noeuds et Paseo file à 5, ouaiiiiiiiis et plus 1 de courant entre notre faveur, chouette ! Eau 21 °.

Et la vaisselle ! Qui s’y colle ? oui je vois, tu te défiles.

  On laisse à bâbord Anticythère, pas le temps de finasser, si encore elle avait de bonnes protections.

14h26 arrivée au mouillage de l’île de Gramvousa au Nord Ouest de la Crète, eau 23°, un peu trop de vent frais pour se baigner, j’en connais qui n’auraient pas hésité. Le site est impressionnant, renforcé par l’isolement de la saison .

Si tu veux quartier libre, il suffit que tu gonfles l’annexe.

             Nuit paisible, et le lendemain nouveau mouillage sauvage avant de se coincer dans un port.

 

 

Ce que nous savons pas encore c’est que ça se sera pour huit jours.                                            

    Somme toute, le port de Paleochora est sympa, tranquille, eau, électricité, heureusement, les conditions vont devenir difficiles.

24 octobre, le quotidien s’installe…

 

 

 

Rencontre avec Drôle de Bête

 

 

 

 

 

 

… et Brave !

 

 

 

 

        On a le chic, on part pour un paseo d’une heure et on se retrouve en randonnée de trois heures, retour à la nuit.

 

Ici, vent dominant, Sud !

Demain nous irons à Chania en bus.