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27 mars 2012

Les Cyclades, partie I

Santorini, Santorini, Santorini son nom sonne comme un chant joyeux !

Le printemps est gai aussi. DSCF3312_thumb3
Nous partons à pied sur la route de Firà, espérant faire du stop, sous nos yeux une image paradoxale, mais néanmoins poétique, fleurs champêtre et cartouches vides sur fer à béton. La campagne est parsemée de parcelles cultivées, nous sommes surpris de voir jeunes et moins jeunes y travailler, la réflexion peut paraitre bizarre, mais en neuf mois en Grèce dont cinq en Crète, nous n’avons vu peu d’activité hormis dans les tavernas et plus modestement la pêche et la mono-culture de l’olivier prime sur tout ; il nous a été rare aussi de voir un potager près des habitations.

DSCF3311Une rencontre qui aurait bien plu à Maroussia, elle rêvait de revenir de l’aéroport en carriole tiré par un âne.

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Une voiture s’arrête, de voileux nous voilà routard et il nous faut peu de temps pour rejoindre la ville perchée sur le cratère, le temps d’apercevoir disséminées dans la campagne trop de constructions inachevées, verrues de béton, on avait espérait que ses lieux seraient épargnées.
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Le privilège de visiter des lieux touristiques à cette saison, c’est justement de ne pas être englué dans la masse ; le chauffeur de la voiture nous disait que c’était dommage, tout était fermé, restaurants, boutiques ; oui merci c’est une chance pour nous, rien de triste à déambuler dans le dédales des rues, un plaisir à les noter soignées, ce qui n’est pas le cas ailleurs, sur le continent ou en Crète parfois.

On ne s’y trompe pas la saison arrive, il flotte dans l’air les effluves de peinture acrylique, la chaux étant passée de mode.

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Le ciel est superbe, il ne me semble pas avoir déjà vu une luminosité aussi limpide.DSCF3326

Le retour au port se fera en bus qui nous laissera au carrefour, le port étant sans liaison à cette époque.
Le lendemain départ pour une navigation dans le cratère, pfffffffff pas de vent et marre du zinzin, on se traine, arrêt déjeuneDSCF3337r à la noire île Kamméni, une jeunotte, plus loin vue sur la ville, nous étions là haut hier :

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On met un temps fou à sortir du cratère, 6 miles de long, ce qui n’était pas gênant en soit, grandiose, on se régale. Imaginez ce lieu avec l’incessant ballet de paquebots et autres plus ou moins bruyants, laissant le plan d’eau chahuté. Nous devions rallier Ios ou Sikinos avant la nuit, un os, des vents forts sont prévus pour bientôt et d’après nos fichiers pour un moment et cela nous intéresse pas d’être bloqué à Santorin, le seul port sûr étant au Sud de Santorin et isolé de tout. Nous aurions aussi aiDSCF3348mé faire un stop à Thirassia, à Ia

et voir le site d’Akrotiri.
Du vent prévu donc, mais pour l’instant celui de ce jour ne pointe pas le bout de son souffle dans la bonne direction, puis une fois éloignés de l’île, dame pétole s’installe.

Nous arrivons au sud de l’île d’Ios sous les derniers rayons de soleil, nous piochons dans l’anse Mangarani, pas un chat, ni toutou, ni nunu, haut lieu déserté, pas fous les adeptes, l’eau est frisquette, 17 °. Nudistes ou pas, agglutinés et bruyants, ils ne pouvaient pas être plus proches de la nature que nous ce soir là, silence total, plan d’eau partagé avec un bateau de pêche à l’ancre juste à l’ouest, son projecteur tDSCF3349elle une veilleuse dédiée à un enfant craignant la nuit noire.

Le lendemain nous avons attendu l’après-midi pour avoir du vent et quitter le mouillage, évidemment dans la trombine, et il a forcit, aussi pour éviter la galère d’accoster dans le port, nous avons fait un nouveau mouillage en attente dans une crique à son sud. Soirée fraiche, “si tu faisais un gâteau d’anniversaire pour réchauffer la nacelle.
Et voilà DSCF3359mamie, je crois bien que j’ai pris un coup de vieux, souffle ses lampes led. Le gâteau, chocolat-amande, délicieux comme un brownie a cuit dans un moule en alu et en guise de four, le faitout en inox à fond épais, il a été mis un petit récipient en verre sous le moule pour ne pas cramer le fond .

L’occasion de vous avouer côté astuce, un truc bien pratique sur une idée géniale du capitaine, la bouillotte, simple, de l’eau chaude dans une bouteille plastique.

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Nous sommes au port le jour suivant, très sympa, relativement animé par la vie locale. DSCF3366

Le printemps à bord.

Le jour suivant, une visite au charmant village (hora, chora) s’impose, quelques marches plus haut, vue imprenable, ça valait bien un effortDSCF3372. Le vent a forcit à nouveau mais devrait se calmer demain.

Une dernière nuit sous la protection de Ag. Irina

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Le samedi nous filons sur vers les iles du sud de Naxos, nous abordons Iraklia par le sud et l’est sans être emballé par un mouillage, parfois il suffit que la lumière ne le présente pas sous un bon côté et on se décide avant la nuit pour Schinousa dans une anse au sud-ouest.

Le lendemain matin nous changeons pour une autre située au sud en vue de débarquer, au loin trois dauphins caracolent dans le passage formé avec l’île de Ofidousa, très peu de vent, le bâteDSCF3378au glisse à 2 nœuds, rien ne presse, le silence se déguste.

Un complexe résidentiel a cannibalisé la pointe et surtout l’accès à la plage, nous sommes donc obligés de crapahuter dans un champ à flanc de colline pour atteindre une route, il bourdonne d’abeilles qui butinent un tapis infini de thym, des moutons font la sieste sous de rares arbres. Une clôture en fer à béton, c’est la mode dans le pays, nous bloque, au loin le berger nous a repéré, il stoppe son 4x4 devant ce qui semble être une barrière, lorsqu’on l’a rejoint il nous montre comment bien la refermer et nous embarque, direction le village, la route ressemble plus à un chemin, il nous laisse au centre. DSCF3380

La visite du bourg est brève, toujours du blanc, du bleu, joli, modeste mais soigné, oh oh une glycine.  Un km de marche dans une petite vallée cultivée et plus bas nous découvrons un adorable petit port désert. DSCF3382

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Nous remontons au village grignoter des mezes, allumage sur le prix, on nous a pourtant bien dit de préférer les établissements où il y a du monde, trop de cacopDSCF3387honie, l’autre nous plaisait plus mais il attendait les seuls touristes de la journée, nous!

Nous retournons au bateau pour une sieste vite gâchée par une sono dans une villa pourtant lointaine. Nous décidons de partir pour passer la nuit entre l’île deDSCF3390 Dhrima et Andikaros, curieux site sauvage où, dès la nuit tombée, nous avons entendu des cris de bêtes fauves ou pas, en tout cas non identifiables et quelque peu inquiétants, cela ne nous a pas empêché de passer une excellente nuit avant de filer sur Amorgos.

A suivre…

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